Les transports en commun occupent une place très importante à la fois dans le paysage du centre de ville de Niamey, mais aussi dans le temps de ses citadins. En constante évolution, ce secteur économique impose aujourd'hui, une gestion communale constante et intelligente, afin de juguler les embouteillages, les accidents et les multiples désagréments que son développement engendre.
C'est dans ce sens que les autorités de la Ville de Niamey ont mené de longues et nombreuses réflexions en vue d'une gestion rationnelle du trafic urbain, assuré entre autre par les 415 minis bus, communément appelé ''faba-faba'' que compte la capitale. Ces réflexions ont abouti à la mise en œuvre d'une initiative pragmatique, qui consiste à la création d'espaces de parking, à l'image des ''têtes de taxi'' qui furent jadis instaurées, afin de réduire les désagréments causés. Ceux-ci sont relatifs au trafic vers la rive droite de Niamey, et maintenant les périphéries.
''Pour résoudre définitivement les problématiques liées à ce secteur d'activité, des Têtes faba-faba vont désormais orner notre paysage urbain. A long terme, celles ci auront pour effet d'encourager les bonnes pratiques en matière de conduite routière. Elles doivent aussi faciliter la gestion du flux de voyageurs et de marchandises qu'engendrent les mini bus, sur le tronçon qui va du Grand-Marché de Niamey à l'hôtel Ténéré'', explique M. Zourkaleini Abdou, Directeur des transports Urbains de la Ville de Niamey.
C'est donc à titre expérimental que deux (2) parkings on été aménagés par les services de la Ville de Niamey dans la perspective de dégager cette voie principale. '' La première Tête de faba-faba se trouvant à côté de la Place Moumouni Djermakoye, communément appelée Rond Eglise doit exclusivement servir à l'embarquement des personnes et des biens. Quand à la deuxième Tête faba-faba, qui est localisée sur la même route, au niveau de la mosquée du Rond-point Eglise, elle doit servir uniquement au déchargement des personnes et des biens'', ajoute le Directeur des transports Urbains de la Ville de Niamey.
Notons que chacun de ces aménagements de Tête faba-bafa peut permettre le stationnement de huit ''Mini bus'' en même temps. Ces aménagements ont le mérite, de décongestionner les espaces piétons, de sécuriser les passants, tout en permettant de libérer les routes pour une meilleure fluidité de la circulation. Cela permettra aussi aux autres véhicules de faire des arrêts temporaires en toute quiétude.
La densité et l'augmentation constante de la demande en transport en commun en ce qui concerne d'autres grands axes, constituent aussi un des points qui est actuellement traité par la Ville de Niamey dans le souci d'apporter des mesures convenables pour tous ses contribuables. N'oublions en effet pas que la liberté de circulation des personnes est un des droits fondamentaux, reconnu notamment par la Déclaration universelle des droits de l'homme. Mais ce droit ne doit cependant pas contredire ou compromettre d'autres droits. ''En pleine expansion à Niamey, les transports en commun méritent notre encadrement pour créer des conditions d'usage sécuritaire et répondant aux normes des grandes cités'', assure Mr. Zourkaleini Abdou.
Poser des mesures définitives pour palier les contraintes engendrées par les ''faba-faba'' et à l'absence des minibus sur certaines artères animées de la ville, tels sont les soucis auxquels la Ville de Niamey doit apporter des aboutissements au courant de l'année 2014. D'ici là, il est envisagé l'augmentation des capacités des Têtes faba-bafa, pour qu'elles puissent chacune accueillir une vingtaine de minibus en même temps au lieu de huit (8) actuellement.
''La Ville pense que ces mesures amélioreront la vie quotidienne dans notre milieu urbain. Deux objectifs découlent principalement de cette politique de géo-localisation adaptée aux mini bus de Niamey, à savoir : faire du Grand Marché de Niamey un centre giratoire et réduire le flux de circulation dû aux «faba-faba», prétend Mr. Zourkaleini Adbou.
Les ''faba-faba'' sont des sources de revenus très importantes, car de cette activité vivent des centaines de familles. Ce mode de transport allège les charges de déplacement à des milliers de citadins, tout en engendrant d'importants chiffres d'affaires pour les vendeurs de carburant. Ils représentent aussi une source d'imposition pour la Ville de Niamey. ''Ce sont les services rendus aux communautés et les retombées économiques qui exigent de la part de la Ville de Niamey, une mise en place de dispositifs d'encadrement du secteur'' conclut le Directeur des transports Urbain à la Ville de Niamey.
Certes, cette politique de développement et de modernisation des activités autour des transports en commun ne peut qu'être applaudie, car elle propose aussi un désenclavement de toutes les zones de la ville qui, ne cesse de s'étendre.
Qui dit désenclavement, dit meilleurs débouchés et perspectives économique reluisantes, selon l'UEMOA, d'où sa politique d'intégration régionale. Nous espérons qu'avec le temps, une politique interdi-sant aux minibus les arrêts improvisés, sources de différents accidents sera adoptée. Mais cela exigera une plus grande quantité de Têtes faba-faba sur un même tronçon.
