La semaine dernière, la télévision nationale a organisé un débat sur la sécurité au Niger en rapport avec ce qui se passe chez notre voisin. Le débat a été conduit de main de maître par Koubra Illo.
Il y avait quatre invités. Deux représentants de la société civile et deux représentants de deux grands blocs politiques du moment, MNR et ARN. Chaque débatteur allait de ses arguments. Siradj de la société civile et le représentant de l’ARN avaient des positions tranchées. Ils étaient contre l’engagement du Niger dans la guerre au Mali. Ils avaient surtout fustigé la présence des bases militaires étrangères au Niger. C’est à ce niveau que le député Zakari Oumarou a donné un très mauvais exemple.
Pour justifier la décision de faciliter l’implantation des bases militaires étrangères sur notre territoire, il a simplement pris les exemples de l’occupation, par les alliés, de l’Allemagne et du Japon. Ces deux pays ont été vaincus après avoir imposé au monde une guerre abominable, injuste et injustifiable. Le Niger est alors sous occupation. Le député donne raison aux tazartchistes qui, pour justifier la démolition de la démocratie et instaurer un pouvoir inique, faisait de la propagande pour dire que le président Tandja s’est dressé contre les Français et a refusé l’installation d’une base militaire française au Niger. Et c’est ainsi qu’ils justifient le coup d’état du 18 février 2010.
Le député Zakari Oumarou donne aussi raison à ceux qui disent que la septième République fait peu cas des intérêts du Niger au bénéfice de ceux de la métropole. Par la même occasion, il décourage tous ceux qui étaient pleins d’espoir à l’arrivée de la nouvelle équipe. On pensait avoir à faire à des patriotes. Récemment encore le député traitait un homme politique de pas patriote. C’est le monde à l’envers !