Décidément la campagne d’intox visant plusieurs responsables politiques n’est pas prête de s’estomper.
Quelques jours après le ministre Ladan Tchiana et alors que l’affaire n’a même pas fini de livrer tous ses secrets en dépit de sa classification par la justice, c’est au tour du ministre de la Défense nationale, Karidjio Mamadou, d’être victime de la même rumeur savamment distillée au sein de l’opinion.
Karidjio Mamadou a été en effet accusé d’avoir « giflé » un policier lors d’un meeting qui s’est tenu samedi dernier au Palais de Congrès de Niamey.
Heureusement pour Karidjio Mamadou, cette fois la rumeur n’a pas pris et contrairement au cas Ladan Tchiana où l’affaire a pris des proportions inquiétantes, elle a été vite étouffée. Il faut dire qu’il y avait des témoins sur place qui ont démenti l’information aussitôt qu’elle a été rendue publique.
Il s’agit donc d’un pétard mouillé qui interpelle à plusieurs égards. Qui a intérêt à instaurer une crise de confiance entre le régime et la police ? Car c’est de toute évidence, l’objectif inavoué de la main invisible qui souffle sur le feu.
A priori, les regards se tournent naturellement vers l’opposition qui pourrait tirer un grand bénéficie de voir le régime en mauvaise posture.
Cependant dans le contexte actuel qui se trouve davantage envenimé par l’approche des prochaines élections générales, aucune piste n’est à exclure en raison notamment des guerres de positionnement.
En tout cas, cette fois le ministre Karidjio Mamadou l’a échappée belle. Du reste, la multiplication de ces « intox » risque fort de décrédibiliser les détracteurs du régime et conforte la thèse d’un complot ourdi contre certaines personnalités.