Hélas ! Au Niger, on vient d’atteindre le stade suprême de criminelle gouvernance. En effet, rien ne va dans ce pays où chaque parcelle de responsabilité octroyée conduit au pillage des ressources au point que certaines sociétés, entreprises et institutions publiques nouvellement créées ou fierté du Niger depuis l’indépendance ne fonctionnent plus dans le sens de la mission formelle qui leur est assignée.
Que dire aujourd’hui la Nigelec et la SNE, deux sociétés fierté des Nigériens, créées sous la 1ère République ? Constatons que ces deux sociétés ont régulièrement été livrées à des responsables incompétents.
Depuis quelques années, les principaux responsables qui se sont succédés à la tête de ces sociétés rivalisent en matière d’incompétence, de culture virale de la corruption et de gestion patrimoniale. La mission de toute cette horde criminelle est de créer les conditions de leur liquidation au profit d’opérateurs véreux tapis dans l’ombre. Et, peu importe les conséquences socio-familiales sur des milliers d’agents et travailleurs qui seront renvoyés à Dieu le miséricordieux. Les coupures intempestives d’eau et d’électricité, l’insouciance face à la désolation des populations victimes de leur sadisme, l’abandon des installations obsolètes, délabrées et désuètes, les surfacturations érigées en pratiques de vol à vue d’œil, des dégâts matériels et humains incalculables sont expressifs de la volonté de ces responsables de mettre fin à la souveraineté nationale du Niger. Ces sociétés ne sont pas les seules à végéter dans une gestion clanique et patrimoniale de quelques rapaces au détriment de 17 millions d’âmes. En effet, quelle fierté tire le citoyen Nigérien de l’existence de SORAZ ?
Soumise à un pillage méticuleusement organisé l’essence du Niger n’est Nigérien que de nom. Le Nigérien achète le litre au même prix voire plus que lorsque le Niger était importateur depuis Venezuela. C’est regrettable que l’espoir fondé à la création de SORAZ se soit volatilisé dès sa mise en exploitation. Autant de Samira, une mine d’or, de plus d’une décennie d’existence, exploitée de façon opaque et informelle. Le régime en place se tait comme si SAMIRA n’existe pas autant pour la représentation nationale. Il y’a donc anguilles sous roche. Le même silence complice est observé sur l’autre côté du Djado où des groupes mafieux lourdement appareillés s’affairent à leur guise. Et personne ne vous informera sur le nombre de permis de recherche et d’exploitation de nos gisements octroyés. Sacrée transparence ! L’allergie agitatrice du régime dès que l’on touche à la question du pétrole, d’or et d’uranium n’est donc guère surprenante. Qui s’excuse, s’accuse ! L’arrêt rendu par la cour d’appel de Paris est assez expressif sur le gangrenage de la plus haute sphère du pouvoir de Niamey. Et jusqu’à présent, fidèle à ses pratiques de violation des textes constitutionnels, le régime refuse de faire connaitre au peuple les détails sur les accords signés avec AREVA et sur la situation de l’exploitation d’IMOURAREN ! Dans le sillage de la mode, la SOPAMIN et l’ORTN se gèrent aussi comme des sociétés familiales et claniques. L’hôtel SOFITEL GAWEYE n’échapperait pas non plus à la rapacité des charognards de la privatisation pour toucher des grosses commissions au détriment des agents et travailleurs de la boîte. Des sociétés de la téléphonie mobile ? Là aussi, on ne finira pas de crier pour le nième. Hélas ! Aucune n’est à présent crédible pour des raisons évidentes. En abordant la jungle de ce secteur on bien du mal à se laisser convaincre de l’existence d’un état au Niger. Il n’existe aucun contrôle à quelque niveau que ce soit. En effet, dans cette affaire le parlement et le gouvernement ont renvoyé notre peuple à la boucherie d’Airtel, Orange, Moov etc… Inutile de croire aux amendes car elles sont payées par les clients si encore elles sont versées. Cherté, mauvais services, insatisfaction totale des clients, agacements à travers des SMS intempestifs de truandage, vols massifs d’unités sans aucune communication, escroquerie savamment organisée sont entre autres les éléments caractéristiques de l’offre des services de la téléphonie mobile dans notre pays. Régulièrement nos régions vivent les affres de coupures de communication. Si la téléphonie mobile est devenue un véritable cancer mortel au Niger c’est parce que le ministère de tutelle ne se soucie guère des intérêts de notre peuple. Face à la désolante gouvernance des sociétés et entreprises au Niger, le MOJEN exige des autorités compétentes ce qui suit : Un audit systématique et un contrôle effectif sur la gestion de toutes les sociétés et entreprises existantes sur notre sol. Une implication immédiate des syndicats dans la gestion de toutes ces sociétés et entreprises. Un forum national sur toutes les questions relatives à l’exploitation de toutes les ressources minières du Niger.
Une revue à la baisse du prix du litre à la pompe de 20°/° pour réduire le coût du transport au Niger L’Arrêt immédiat de l’élan maléfique de privatisation des sociétés au Niger. L’Arrêt immédiat des surfacturations opérées par la Nigelec et la SNE ainsi que les coupures intempestives d’eau et d’électricité. Le départ de tous les directeurs généraux corrompus des sociétés publiques. Il faut que le Président de la République se ressaisisse car trop c’est trop. La libération sans condition du Directeur de publication de l’ACTUALITE Aba Gana LAWALI.
L’arrêt immédiat des harcèlements des journalistes dans l’exercice de leur fonction. Enfin en guise de protestation contre les téléphonies mobiles, le MOJEN invite chaque citoyen au respect strict du mot d’ordre de la journée du vendredi 27 Mars 2015 de 9heures à 10heures : Tous les téléphones fermés ! Une heure de temps sans communication.