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Invasion acridienne au sahel : le Niger prend la menace au sérieux
Publié le mercredi 21 aout 2013   |  Niger24


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© Autre presse par DR
Invasion acridienne au sahel : le Niger prend la menace au sérieux


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L’alerte a été donnée par les services de lutte antiacridienne au mois de juin dernier ; un regroupement de criquets pèlerins a été signalé dans l’est Aïr. Les risques d’une invasion acridienne sont donc bien réels dans le Sahel. Depuis lors, les pays de la ligne de front mettent les bouchées doubles pour circonscrire la menace.

Toutefois, au Niger, précise Garba Yayé, directeur général de la lutte antiacridienne, en l’occurrence, on ne peut parler d’invasion dans notre pays. Tout au plus, « il y a eu une augmentation d’effectifs, suites aux premières pluies qui ont été enregistrées en avril dans la zone de l’Aïr ». Ce qui a eu pour conséquences, selon lui, la concentration et la reproduction de ces insectes. À l’heure actuelle, poursuit ce dernier, « des traitements sont en cours pour casser l’élan de ces insectes afin de les empêcher d’atteindre la phase grégaire ».

Dans cette partie du monde, le criquet est endémique. Au Niger, les services de lutte antiacridienne redoublent de vigilance. Quatre avions de traitement, d’importants moyens roulants et des pesticides, le dispositif est assez fourni.

D’ores et déjà, poursuit toujours Garba Yayé, 395 hectares ont été traités sur les 700 concernés par cette situation. Aussi, rassure-t-il, la situation est sous contrôle. En l’occurrence, deux postes d’observation ont été crées, à Filingué et à Gouré. Ce qui a permis d’anticiper à temps et de maîtriser les risques.

À noter que la dernière invasion de sauterelles dans notre pays remonte à l’année 2004. Sur l’ensemble des pays du Sahel, ces insectes qui peuvent dévorer l’équivalant de leur poids en nourriture, ont occasionné d’énormes dégâts aux cultures. Selon les spécialistes, au cours de cette période, plus de 65 000 km2 de verdure auraient été dévorés par ces insectes.

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