Tout porte à le croire. Les deux principaux partis politiques de la Mouvance pour la renaissance du Niger (MRN, majorité) ne sont plus en odeur de sainteté. Ce qui n’était que des rumeurs est apparu au grand jour après la formation du gouvernement de « division nationale ».
Le PNDS-Tarayya et le MODEN / FA s’affrontent par des sorties médiatiques qui cachent mal le désaccord ainsi né même si tous deux font semblant de jouer l’apaisement. Le Lumana déclare être « … » tandis que le PNDS lui l’appelle « à reconsidérer sa position, se faisant il ferait preuve de sens responsabilité dans l’intérêt supérieur de la nation » car nous on n’est pas disposé à prendre en compte ses desiderata peut-on imaginer comme la suite logique mais inavouée des propos du PNDS.
Cette hypothèse sera d’ailleurs renforcée par la suite de la déclaration lorsque le parti rose va considérer qu’en vertu de la Constitution, « la nomination du gouvernement est un pouvoir propre du président de la république qui ne saurait être partagé » Quand on sait que le principal grief que le MODEN / FA a reproché à son allié est la mise à l’écart dans la formation du gouvernement, on comprend que le PNDS qui se dit « conscient de ses responsabilités de parti de gouvernement » ne semble pas disposer à revoir sa copie.
Le terme « parti de gouvernement » employé ici met à l’écart tous les autres partis membres de la MRN. En d’autres termes, le gouvernement appartient exclusivement au PNDS qui a le pouvoir discrétionnaire de nommer qui il veut. Si l’on ajoute à cette position du PNDS celle du Lumana qui appelle ses militants à « …. » nul besoin d’être charlatan pour savoir que les deux alliés en sont arrivés loin très loin dans leur désaccord. En se disant être la cible de « manoeuvres politiciennes d’une époque belle et bien révolue » Lumana laisse entendre que la confiance entre lui et son allié est morte et enterré.
Comment peut-on vivre avec quelqu’un qui tente de vous poignarder dans le dos ? Derrière le langage civilisé employé par les deux formations politiques se cachent une animosité à peine contenue et qui augure désormais de relations presque impossibles entre ces alliés. Mais en politique, il n’y a aucune certitude, tout peut arrivé à n’importe quel moment, entre n’importe quels partis politiques. Toutefois, à l’heure actuelle rien ne va entre les amis d’hier et seuls les jours et semaines à venir pourront déterminer la suite de ce mariage vraisemblablement condamné à échouer.
Les perspectives Difficiles à cerner avec exactitude mais un nouveau bloc ARN – Lumana africa n’est pas à exclure. Déjà, le MNSD-Nassara et son petit frère MODEN FA ont fait la paix depuis quelques temps. Ils se sont redonner confiance à l’occasion de l’anniversaire du MNDS à Niamey et celui Lumana à Dosso. A toutes ces occasions, les 2 formations ont montré des signes de connivences et une volonté réciproque d’aller ensemble. Les négociations entreprises entre le président de la république et l’opposition avaient mis en stand by ce rapprochement.
Maintenant que lesdites négociations ont échoué, rien ne semble obstruer l’éventualité d’une recomposition politique. Surtout que le MNSD, au delà, l’ARN et le MODEN / FA, on désormais un dénominateur commun : ils se considèrent tous comme victimes du « parti de gouvernement », le PNDS-Tarayya. La gloutonnerie et les mauvais calculs politiciens risquent donc de porter un coup dur au parti de Mahamadou Issoufou et à son régime.
