Le Bureau politique National du MODEN/FA Lumana-Africa, réuni ce jour 17 Août 2013 en session extraordinaire, à l’effet d’examiner la situation politique de notre pays, née de la composition du dernier Gouvernement, par le Président de la République, fait la déclaration suivante :
Après avoir observé et soigneusement analysé les péripéties liées à la tentative de mise en place d’un gouvernement d’ nationale, en parfait accord avec le Président du parti, Hama Amadou, Président de l’Assemblée Nationale qui face à l’exacerbation des menaces sécuritaires qui planaient et planent toujours sur le Niger, avait lancé un appel à l’ sacrée de la classe politique dans son ensemble dans le cadre d’un gouvernement d’, afin que dans l’unité et la cohésion du peuple nigérien, l’armée nationale puisse bénéficier du soutien unanime de tous, dans son engagement inévitable contre le terrorisme et toutes les formes d’agression dont notre pays pourrait être objet.
Le MODEN/FA Lumana-Africa conscient de la pertinence de cet appel et des enjeux du moment a spontanément et sincèrement adhéré à l’idée.
C’est pourquoi sans avoir jamais été associé aux négociations entreprises, depuis lors, par le Président de la République avec les partis politiques de l’opposition, il n’a manifesté ni réticence ni hostilité d’aucune sorte aux démarches ainsi menées en solitaire par le chef de l’Etat.
Pourtant tous les observateurs avertis de la scène politique nationale au vu des méthodes et de l’approche adoptée par le chef de l’Etat, dans ses tentatives de rapprochement avec l’opposition, concluaient que cette option de gouvernement d’ nationale, ne visait en réalité qu’à marginaliser voire à contenir le MODEN/FA Lumana-Africa dans la portion congrue de ses exigences d’allié principal.
Néanmoins, fidèle à ses principes, le MODEN/FA Lumana- Africa a observé une attitude de solidarité conforme à ses engagements, vis-à-vis du Président de la République son Excellence Mahamadou Issoufou, sans jamais rien entreprendre qui puisse gêner sa quête de Gouvernement d’ nationale.
Après plus de deux (2) mois d’efforts inlassables, la Mouvance présidentielle, sur la base des seules rumeurs et des fuites relatives aux négociations avec l’opposition, avait cru l’objectif atteint.
Le MODEN/FA Lumana-Africa attendait donc tout naturellement, en sa qualité d’allié principal d’être enfin informé des résultats de ces négociations et des conséquences qui en résulteraient pour tous les partis membres de la MRN, dont le soutien au 2ème tour des élections ont permis au Président de la République d’accéder au pouvoir. Rien n’a été fait dans ce sens.
Ce ne fut finalement que le Mardi 13 Aout 2013, alors que le Président du Parti était en déplacement au Mali, qu’il fut informé que le Gouvernement allait être finalisé et annoncé le jour même.
Malgré tous ses efforts pour convaincre le chef de l’Etat de lui accorder 48 heures, afin d’en discuter et faire mieux prendre en compte les intérêts politiques du MODEN/FA Lumana-Africa, il essuya un refus catégorique.
Tout semble donc indiquer que l’absence du Président du Parti était attendue et espérée, afin de le mettre devant le fait accompli. C’est-à-dire des ministères à la coquille vide et l’alignement du premier allié, sur le quota accordé aux partisans de l’opposition.
Les Nigériennes et Nigériens savent donc désormais, que les analystes politiques avaient raison, le MODEN/FA Lumana-Africa gène et il s’agit soit de le pousser à la porte de l’alliance, soit le reléguer dans un rôle de simple accompagnant, en lui concédant des strapontins.
Il en résulte aujourd’hui pour les militantes et militants du MODEN/FA Lumana-Africa, des sentiments réels de frustration et une profonde déception, face à cette attitude de mépris à l’endroit d’un parti dont l’apport a été déterminant pour la victoire du candidat Issoufou Mahamadou.
Au-delà de la composition du Gouvernement, le MODEN/FA Lumana-Africa observe aussi que la dernière session du conseil supérieur de la magistrature, auquel, l’un des représentants de l’Assemblée Nationale n’a même pas été convié, parce qu’appartenant au MODEN/FA Lumana-Africa semble vouloir l’inscrire dans une logique d’exclusion de notre parti de toutes les décisions susceptibles d’influer sur le destin de la nation et le sort futur des partis.
Cette option contre le MODEN/FA est dangereuse et pourrait aboutir si cela devrait être la règle, à des conséquences fâcheuses pour la stabilité.
Car en effet, l’interprétation que l’on pourrait en faire est susceptible d’accroitre la suspicion et la méfiance.
En conséquence le Bureau Politique Nationale du MODEN/ FA Lumana-Africa ne saurait accepter de participer dans un Gouvernement formé sans consultation et sans prise en compte de ses intérêts politiques.
Néanmoins le Bureau Politique Nationale du MODEN/FA Lumana-Africa, soucieux de la préservation de la stabilité politique de notre pays et des intérêts économiques et sociaux de celui-ci est prêt à discuter et négocier les termes d’une participation au Gouvernement conforme à son poids politique et au rôle éminent qu’il a eu à jouer au second tour des élections, dans le respect, la courtoise et la concertation.
Aussi en attendant ces éventuelles négociations, le Bureau politique Nationale du MODEN/FA Lumana-Africa décide de la suspension aux activités du Gouvernement des personnalités nommées de son obédience, et ce jusqu’ à nouvel ordre.
Le Bureau Politique Nationale du MODEN/FA Lumana-Africa ne s’engagera dans aucune polémique politique avec quiconque sur ce sujet et espère que le souci commun des intérêts de la nation permettra de résoudre ce problème dans les meilleurs délais.
Enfin le Bureau Politique Nationale duMODEN/FA Lumana-Africa, invite ses militantes, ses militants et sympathisants à garder leur sérénité ; à rester unis, solidaires et mobilisés pour répondre à ses mots d’ordre, afin que notre parti ne soit la victime innocente, de manœuvres politiciennes malveillantes d’une époque politique bel et bien révolue.
Que Dieu veille sur le Niger et son peuple et nous apporte la sagesse afin d’éviter à notre pays des lendemains difficiles et qu’il nous gratifie d’un hivernage pluvieux et fécond.
Vive la démocratie,
