Jadis, elle constituait la fierté de toute la région de Tillabéry et du Niger en général, la société exploitante d’or de Samira créée en 2004 est aujourd’hui confrontée à un problème de survie.
Du reste, depuis quelques temps les travailleurs de cette société sont dans une hantise de licenciement collectif. En effet, par lettre en date du 13 août 2013 adressée à l’inspection du travail dont l’objet est licenciement collectif, le directeur de l’exploitation de la SML informe l’inspecteur du travail de Tillabéry, des orientations prises par la société suite à la baisse du prix de l’or et à l’augmentation des coûts de l’exploitation. Dans sa lettre, au directeur d’exploitation de continuer d’indiquer que la SML enregistre « une charge de dépression hors trésorerie d’environ 6O millions de dollars ».
Cette charge dit –il se rapporte à la mine de Samira Hill et découle d’une réévaluation des réserves qui ont chuté de 320 000 onces à 220 000 onces. Cette révision ajoute- t-il tient compte de la hausse des dépenses d’investissement, de maintient des coûts des consommables et des charges d’exploitation ainsi que l’escalade des coûts énergétiques. En conséquence, devant les faits élaborés dira le directeur de l’exploitation de l’or de Samira : « c’est avec regret que nous vous informons de la décision prise pour procéder au licenciement de 224 employés restants de la SML. » Ce qui signifie en termes plus clairs que SEMAFO va s’en aller.
Il faut donc passer au plus pressé pour sauver l’emploi de quelques 400 travailleurs et leurs familles, aujourd’hui en détresse et dans une hantise totale de se retrouver dans la rue. Ainsi, il faut nécessairement trouver un repreneur sérieux pour cette société afin de continuer l’exploitation du métal précieux et sauver les Nigériens qui y travaillent. Dans cette perspective, certaines parlent de plus en plus de la SOPAMIN qui nourrit un intérêt pour racheter la société. Mais, la question que tout le monde se pose est de savoir si, elle a les moyens pour reprendre cette société. La raison de cette question se trouve dans les difficultés de trésorerie que traverse notre pays ces derniers temps.
En tout cas, selon des sources dignes de foi, il faut environ 5,5 milliards de nos francs d’ici le mois d’octobre 2013 pour assurer le fonctionnement de cette société au cas où SEMAFO venait d’abandonner l’exploitation. Une somme qui vaut dans le contexte actuel ‘’ la peau des fesses ‘’. Surtout que des textes supranationaux empêchent le Niger dans l’achat de l’intégralité du capital de la société. En tout état de cause, pour l’heure, le plus urgent est de sauver les employés pour ne pas se mettre à porte à faux avec les principes sacro- saints de la renaissance.