Il ne faut pas chercher ailleurs, la physionomie du gouvernement, que dans les tendances et les influences. S’agissant d’abord des tendances, elles reflètent une alliance à mal d’avenir d’où l’expression d’alliance putative, à l’image du mariage putatif, qui en dépit d’une décision le frappant de nullité, produit ses effets jusqu’à la date de cette décision.
Il est très clair que la première conséquence, que l’alliance qui a amené Mahamadou Issoufou au pouvoir est tombée en désuétude, il est quasiment circonstanciée pour le parti LUMANA, qui sous prétexte d’une crise politique, n’entend pas assumer la responsabilité d’une cohabitation fut-elle conflictuelle le moment venu. « Gouvernement de large ouverture » résonne dans une perspective du deuxième mandat, qui est à porte à faux de l’intérêt de la nation. En quoi la présence de ALBADE ABOUBA est une ouverture dans l’intérêt de la Nation ?
Sans prétendre faire de notre point de vue, la réalité, c’est à dessein que la nomination de ce ministre d’Etat à la présidence, car elle est une passerelle à TANJA MAHAMADOU, qui attend son bain de jouvence. De là, les prémisses d’une alliance infortune, en dehors de la structure du parti MNSD sont en marche sous le label marketing « tanjiste ».Comment comprendre, que TANJA qui n’a pas su défendre la 5 République, vielle de 10 ans, la plus longue de notre histoire démocratique, puisse œuvrer enfin pour une démocratie apaisée.
Le retour aux affaires d’un WASSALKE BOUKARY est une mathématique gracieuse en sa personne, pour ravir l’électorat de la Région de TILLABERY. Quoi qu’il en soit, contentons-nous de constater pour l’instant, que l’hostilité de principe à l’alternance, qui anime le PNDS, est une impasse pour la 7 République. Si déjà à mi-mandat, la joute électoraliste du Président de la République s’affiche dans la composition du gouvernement, il ne fait l’objet d’aucun doute que le deuxième gouvernement annonce la rupture avec son principal allié LUMANA.
S’agissant ensuite des influences, les différents intérêts en présence traduisent le nombre pléthorique des ministres, pour donner satisfaction aux’’ coursiers politiques ’’ de la renaissance, en la personne de Sanoussi jackou. En quoi l’intérêt de la Nation se trouve dans le salut de ces personnes ? La 7 République est une « tresse sous les poux », peut-on garder les tresses ? Il y a incontestablement une intuition pour moi et une intention pour le PNDS de faire sombrer la « vérité des siècles » de l’alternance démocratique, dans un jargon du gouvernement de large ouverture ou même d’ nationale, qui s’éloigne en substance de l’intérêt de la Nation.
Le deuxième gouvernement de la 7 République a un autre tort en ce qui concerne, le concept de ministre délégué, pas assez explicite, il a, en outre le défaut de faire des directeurs des ministres de la République. L’apparition de ce jargon est aussi la manifestation des influences, de M MASSAOUDOU HASSOUMI, avec son portefeuille de l’intérieur, qui après avoir été évincé du poste du directeur de cabinet du Président de la République, sort avec ce poste clef et n’entend en aucune façon garder un ministère sans âme.
La définition et l’adoption des attributions du Ministre délégué à la décentralisation et aux affaires coutumières et religieuses, doit être une étape décisive si on veut donner une impulsion à la décentralisation, si telle est la rationalité de la délégation. Elle ne doit pas être sous coupe réglée du directeur de la décentralisation. Nous pourrions allonger la liste avec le Ministre de l’intégration africaine, qui doit cohabiter avec un Ministre d’Etat en la personne de BAZOUM MOHAMED dont l’influence ne fait pas de doute. Ce qui est certain, ils ont en commun le critérium d’avoir occupé la présidence de leur parti respectif.
On ne saurait mieux dire, que l’arbitrage du Premier Ministre soit devant des ministres si puissants !