A peine publié, le deuxième gouvernement de la 7ème République n’est pas seulement décrié pour sa composition pléthorique et émiettée, ni à cause de la discorde qu’il sème au sein des formations politiques, mais aussi en raison des violations graves de la loi fondamentale.
A la loi du quota non prise en compte et qui, seule, suffit pour faire fléchir un dirigeant soucieux du citoyen et de la loi, viennent s’ajouter les dispositions de l’article 78 de la Constitution. Le gouvernement est rendu public le 13 août dernier. Le lendemain, ils ont fait la prise de service à la présidence et à la primature. Deux jours après, certains d’entre eux se sont vu « passer le service » par les anciens locataires. Mais, depuis, selon des informations dignes de foi, aucun n’a remis sa déclaration des biens au président de la Cour des comptes, comme le stipule l’article 78 de la Constitution.
En vertu de celui-ci, « Dans les sept (7) jours de leur entrée en fonction, le Premier ministre et les ministres doivent remettre au président de la Cour des comptes la déclaration des écrite sur l’honneur de leurs biens. Cette déclaration fait l’objet d’une mise à jour annuelle et à la cessation des fonctions. Cette disposition s’étend aux présidents des autres institutions de la République et aux responsables des autorités administratives indépendantes ». Alors qu’attentent nos ministres ? Ou bien ne sont-ils que des ministres-en-attendant ? Dans tous les cas, 7 jours après l’entrée en fonction, sans remise de la déclaration des biens au président de la Cour des comptes, la violation peut-être constatée.