Le divorce est visiblement consommé entre le Président du Moden Lumana Hama Amadou et le secrétaire général du parti, Omar Hamidou Tchiana.
Dans un point de presse qu’il a animé ce dimanche dans la matinée, le ministre d’Etat en charge des mines et du développement industriel a mis au défi Hama Amadou de rendre le tablier d’abord de son poste de président de l’Assemblée nationale pour que lui aussi démissionne de son poste au gouvernement. A travers cette sortie, Omar Tchiana, confirme son refus de respecter la décision prise par le bureau politique de son parti de se retirer de la mouvance présidentielle (MRN).
Le bureau politique de Lumana avait auparavant demandé à ses ministres de suspendre leur participation aux activités du gouvernement. Jusque-là, 3 ministres du parti ont refusé de se conformer à cet ordre du parti. En plus d’Omar Ladan Tchiana, il y a le ministre de la santé Mano Aghali et le vice-président du Parti, Sala Habi Salissou. Les 3 ministres ont ainsi pris part au Conseil des ministres du vendredi dernier.
Il faut noter qu’hier samedi, une autre grande figure du parti Soumana Sanda, qui était également ministre dans le cabinet formé il y a une dizaine de jours, a également animé une conférence de presse dans laquelle il a fait état du maintien de la décision du parti de se retirer du MRN. Soumana Sanda fait partie de ceux qui sont restés fidèles à Hama Amadou depuis le début de cette crise. Cette sortie médiatique est intervenue à la suite des rumeurs faisant état de négociations de dernières heures pour une éventuelle reconsidération de la position de Lumana par le bureau politique du Parti.
Les propos tenus par Ladan Tchiana qui était accompagné pour la circonstance de Mano Aghali, illustre le fait que désormais la rupture entre lui et Hama Amadou qui lui servait jusqu’à une récente époque de mentor, est désormais consommée. Par la même occasion, le MODEN Lumana se trouve à son tour en proie au virus de la division.
Omar Hamidou Tchiana sait pertinemment que constitutionnellement, le mandat du président de l’Assemblée nationale est de cinq années. A moins d’une dissolution de l’Assemblée nationale, on verra mal Hama Amadou lâcher son fauteuil, surtout pour faire plaisir à ses adversaires politiques.