Le président de la République, Issoufou Mahamadou, a finalement mis fin au vide qui caracterisait le gouvernement de « large ouverture », boycotté depuis sa formation, par quatre des sept ministres d’obédience Lumana. Ces derniers viennent en effet d’être remplacés, ce jour 26 août 2013, par un décret présidentiel, portant modification et complétant le décret pris en date du 13 août dernier, portant nomination des membres du gouvernement.
Ce remaniement « technique » qui intervient au lendemain du point de presse animé par le secrétaire général du Lumana FA, M. Omar Hamidou Tchana, en présence de Mano Aghali, président de la Coordination régionale d’Agadez, un des trois ministres nommés au titre du parti Lumana et qui ont refusé de démissionner du gouvernement, comme le souhaitait leur parti politique, met ainsi un terme à toutes les démarches entreprises pour rapprocher le président Issoufou et son ancien principal allié dans l’optique de parvenir à une sortie de crise.
Cette dernière semble même être accentuée par le débauchage et la nomination d’une autre personnalité du parti Lumana dans cette nouvelle équipe gouvernementale, en la personne de Madame Yahaya Baaré Haoua Abdou, au poste du ministre de l’Artisanat et du tourisme, le même poste qu’elle occupait au titre du Lumana FA, avant la formation du gouvernement de « large ouverture », intervenue le 13 août dernier.
Un autre coup dur pour le parti Lumana FA de Hama Amadou qui n’a pas pu convaincre certains de ses hauts cadres, nommés ministres, de ne pas y rester dans ledit gouvernement, après le retrait du parti de la Mouvance présidentielle.
Un comportement qui risque, dans les tous prochains jours, à faire des émules au sein du parti Lumana, quand on sait que beaucoup de ses cadres occupent des hautes fonctions dans la sphère de l’Etat, notamment à la tête de certaines Sociétés d’Etat et d’économie mixte.
Avec ce changement intervenu dans la composition de cette nouvelle équipe, le gouvernement dans son ensemble va enfin s’attaquer aux vrais défis qui se posent à notre pays, notamment la situation sécuritaire, l’insécurité alimentaire, la menace de criquets pèlerins sur la campagne agricole en cours et bien d’autres questions liées au développement sociopolitique et économique du pays.
Toutefois, ce gouvernement ne doit pas perdre de vue que la situation politique actuelle du Niger est assez préoccupante, ce qui doit l’obliger à œuvrer dans la recherche des solutions à même de permettre à notre pays de retrouver sa stabilité politique, gage de tout développement harmonieux dans tout pays.
