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La Première Dame Hadjia Aissata Issoufou préside une journée d’information sur la Prévention de la transmission mère-enfant (PTME) du VIH/Sida : Engagement pour une mobilisation sociale pour endiguer le fléau
Publié le mardi 27 aout 2013   |  Le Sahel


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© Autre presse par DR
Hadjia Aïssata Issoufou 1ère Dame du Niger


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La Première Dame Hadjia Aissata Issoufou, marraine de la lutte contre le Sida, a présidé, samedi dernier au Centre Amir Sultan de Niamey, une journée d’information sur la Prévention de la transmission mère-enfant (PTME) du VIH/Sida. Cette activité s’est déroulée en présence du ministre de la Santé publique et de son homologue de la Population, de la Promotion de la femme et de la Protection de l’Enfant, du gouverneur de la région de Niamey, de la Coordinatrice de la Coordination intersectorielle de lutte contre les IST/VIH/Sida et de plusieurs invités. Cette journée destinée aux leaders religieux et communautaires, a été un franc succès pour la première dame et sa fondation ’’Guri pour une Vie meilleure’’. En effet, la grande salle de conférence du Centre a vomi du monde : imams, prêcheurs, marabouts, membres des organisations islamiques, enseignants et étudiants des écoles coraniques, chefs traditionnels, ont massivement effectué le déplacement du Centre Amir Sultan.

Le Niger a enregistré des progrès certains dans le domaine de la lutte contre les IST/VIH/Sida. La baisse significative du taux de séroprévalence (de 0,7% en 2006 à 0,4% en 2012), témoigne aisément de ces efforts. Mais, ce progrès cache une autre réalité. D’après la coordination intersectorielle de lutte contre le sida (CISLS), cinq (5) sur six (6) nouvelles infections touchent des enfants issus des mères séropositives. Une réalité inacceptable pour la Première dame Hadjia Aissata Issoufou. ’’Une femme enceinte positive au VIH qui suit bien les conseils et les traitements dans un centre de santé, pourra à l’issue de 18 mois après la grossesse, avoir un enfant indemne du virus’’ clame-t-elle.
Et la Première Dame Hadjia Aissata Issoufou ne se limite pas à déplorer cette situation. La Marraine de la lutte contre le VIH/Sida agit et mobilise tous les acteurs susceptibles d’apporter leur contribuer pour limiter ce fléau. Dans notre pays, majoritairement musulman, les leaders religieux et coutumiers sont un passage obligé pour transmettre des messages à l’endroit des communautés. Et c’est pourquoi, la Première dame a retenu ce groupe cible pour le lancement de sa campagne de plaidoyer en faveur de la prévention de la transmission mère enfant (PTME) du Sida. ’’C’est conscient de votre rôle dans notre société que nous avons fait appel à vous en cette Journée pour passer toutes les bonnes informations sur ce fléau mondial. En effet, contrairement aux anciennes interprétations, la transmission du VIH ne se fait pas forcement lors de la débauche’’ a-t-elle indiqué dans son discours de lancement.
’’Les enfants n’ont pas demandé à naître avec le virus et ils ne doivent pas être condamnés pour cela’’ ajoute Hadjia Aissata Issoufou. C’est pourquoi, la Première dame a appelé les oulémas et leaders coutumiers, à faire en sorte que les femmes enceintes acceptent le dépistage, adhèrent au traitement et fassent suivre leurs enfants jusqu’à les faire sortir de la population porteuse du virus. ’’Offrir un enfant indemne du VIH est le meilleur cadeau que je puisse faire à une mère’’ souligne Hadjia Aissata Issoufou en lançant officiellement cette campagne de plaidoyer. Il faut rappeler que la première dame a assisté à plusieurs fora sur le Sida (dont ONUSIDA, New York juin 2011). Cet engagement est renforcé par son adhésion à diverses organisations régionales dont l’organisation des premières dames d’Afrique contre le Sida (OPDAS et Synergies africaines contre le Sida et les souffrances. Hadjia Aissata Issoufou a saisi cette occasion pour remercier l’OPDAS, le Président de la République, Président du Conseil national de lutte contre le Sida et tous les acteurs intervenant dans la lutte contre ce fléau. Une mention spéciale y a été faite à l’OPDAS pour l’appui matériel à l’organisation de cette campagne.
Auparavant, le gouverneur de la région de Niamey, M. Hamidou Garba, a exprimé toute la joie de sa région d’abriter cette première journée. Il a par ailleurs rassuré que son entité administrative accompagnera la première dame dans noble initiative. En effet, dira-t-il ’’la lutte contre le Sida concerne tout le monde. C’est pourquoi, les populations de Niamey accueillent très favorablement cette initiative’’.
Quant à la Coordonatrice de la CISLS, elle a souligné que la Prévention de la transmission mère enfant (PTME) est l’une voies sures pour atteindre les objectifs de trois (3) zéros. La PTME permet, après 18 mois de suivi après la grossesse d’éviter à l’enfant, un traitement à vie. C’est pourquoi Dr Alhousseini Zeinabou Maiga a indiqué que la CISLS adhère à cette initiative de la première dame. ’’Avec vous devant, excellence madame la Première dame, nos allons cheminer vers une génération d’enfants sains et saufs sans sida’’ a déclaré la Coordonatrice de la CISLS. Dr Alhousseini Zeinabou a réaffirmé le soutien et la disponibilité de la Coordination à accompagner la première dame dans ce combat.
Et il faut dire que le message est visiblement bien passé aussi au niveau des leaders religieux et coutumiers. En effet, tour à tour, les représentants des leaders religieux et coutumiers ont fait des interventions vivement appréciées par l’assistance. C’est le cas notamment de l’Imam, Ben Sala, prédicateur bien connu des Nigériens. ’’Nous sommes avec les personnes vivant avec le VIH, car une peine partagée est une demi peine et une joie partagée est une double joie’’ dit-il dans son introduction. L’Imam Ben Sala, de développer par la suite, le mérite de ce genre d’action du point de vue de la religion.
D’après lui, l’Islam considère l’humanité comme un seul corps. Lorsqu’un membre est malade, c’est tout le corps qui en souffre. ’’On n’a abandonne pas un frère qui est malade ; peu importe de quoi il souffre, peu importe comment il l’a attrapé. Le plus important est de savoir comment l’aider à se rétablir, car la maladie n’est pas une punition, mais une épreuve et Dieu éprouve ceux qu’il aime’’ rappelle-t-il. D’après l’Imam Ben Sala, ce combat contre le Sida fait parti des fondements de la Charia, car la préservation de la vie est l’un des fondements de la Charia. L’Imam Karanta et le Sarkin Zango (un chef traditionnel) appuient dans le même sens. Ils ont insisté sur le devoir qui incombe à tout un chacun de prendre soin de sa famille. Et c’est en cela, qu’il demande aux maris d’encourager leurs épouses à faire le dépistage et à suivre le traitement pendant les 18 mois après la grossesse.

Siradji Sanda

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