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Le Président Issoufou chez Hollande sur fond d’une nouvelle crise politique au Niger
Publié le mercredi 28 aout 2013   |  Agence de Presse Africaine


Activités
© AFP par BERTRAND LANGLOIS
Activités du chef de l’Etat: Le président Mahamadou Issoufou en visite à Paris
Vendredi 10 mai 2013. Paris. SEM Mahamadou Issoufou son homologue français François Hollande


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Le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a quitté Niamey mardi à destination de Paris, où il effectuera une visite de travail et d’amitié, au lendemain de profondes divergences ayant émaillé les rapports entre la majorité au pouvoir avec le départ de l’allié principal, le MODEN, qui a contesté sa sous représentativité dans la nouvelle équipe gouvernementale comportant aussi des personnalités de l’opposition.


Officiellement, le président Issoufou rend visite à son homologue François Hollande, avec lequel il partage plusieurs options d'abord en tant que « camarade » de l'Internationale Socialiste mais aussi et surtout la stratégie de pacification du Nord-Mali.

A Niamey, des sources officieuses indiquent qu'à l'agenda du séjour parisien du dirigeant nigérien, figure en bonne place des discussions sur la coopération bilatérale, la sécurité dans la bande sahélo-saharienne et surtout la nouvelle option de gouvernance au Niger, marquée par l'entrée de l'opposition au gouvernement.

Dans un message à la nation livrée le 2 aout dernier, le chef de l'Etat nigérien, a appelé à la formation d'un gouvernement d'union nationale en vue de garantir la stabilité institutionnelle et mieux bâtir le combat contre le terrorisme, qui a déjà frappé le Niger en mai et juin, suite aux attentats d'Agadez, Arlit et à l'attaque de la prison civile de Niamey.

Cinq personnalités du MNSD, le principal parti de l'opposition, ont accepté l'offre du président Issoufou, en siégeant dans le nouveau gouvernement, suscitant une grosse polémique entre la coalition au pouvoir et les partis de l'opposition.

Cette situation a également empoisonné les rapports, présentés déjà méfiants, entre le président du parlement, Hama Amadou, allié principal du président Issoufou, et dont le soutien en 2011, a promis à ce dernier d'accéder au pouvoir.

Mécontent de l'attribution de ministères « à coquilles vides » qui lui sont confiés, le MODEN, dirigé par M.Amadou, a d'abord appelé au boycott du gouvernement avant de demander à ses sept ministres de se retirer définitivement, le parti ayant aussi quitté la Mouvance pour la renaissance du Niger (MRN), le regroupement des partis ayant soutenu le président Issoufou.

Deux ministres du MODEN, dont le secrétaire général, Omar Hamidou Tchiana et Aghali Mano, un responsables de la section régionale d'Agadez, ont accepté de se maintenir dans le gouvernement, en dépit de l'appel à la démission de leur parti.

Lundi, au moyen d'un léger réaménagement pour pourvoir les postes des ministres démissionnaires, le président Issoufou a nommé deux militants du MODEN aux ministères de l'Artisanat et de la Recherche.

« Ces quatre ministres qui sont resté au gouvernement, sont nos militants. Mais ils n'ont pas respecté la consigne du parti », a souligné Ali Gaza Gaza, le secrétaire général adjoint du MODEN.

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