Pendant longtemps, la léthargie du cinéma nigérien a été décriée. Ces dernières années, grâce à l'impulsion que veulent donner les nouvelles autorités du Niger, et aussi grâce à l'engagement de la nouvelle génération de cinéastes, bien évidemment avec le concours bienveillant des aînés, le cinéma renaît de ces cendres. Tel un phénix.... Le Niger est bien arrivé à l'édition 2013 du Fespaco.
''Cinéma africain et politiques publiques en Afrique'', tel est le thème de la 23ème édition. Au vu des efforts fournis par notre pays, le Niger s'inscrit parfaitement dans ce registre. Une présence très remarquable au Fespaco. Le Centre national de la cinématographie du Niger a déployé les moyens pour faire participer une cinquantaine de professionnels du métier à ce rendez-vous biennal du 7ème art africain. Au-delà du CNCN, l'IFTIC veut aussi donner un signal fort de sa présence au sein des écoles de cinéma de la sous région. Si le Niger a trois films en compétition, ''Mon retour au Pays'' en compétition fiction vidéo numérique long métrage, ''Toungouma'' et ''Hawan Idi'' en compétition des films d'écoles africaines de cinéma, ses fils ont aussi été retenus pour siéger au sein de certains jury du festival. Parmi eux, Ibrahim Malam Saguirou.
Pour revenir au marché international de la TV et du cinéma africains (MICA), il se déroule cette année à l'hôtel Azalaï Indépendance, contrairement aux autres années où les stands sont montés au SIAO. Selon la déléguée artistique du MICA, Mme Suzanne Kourouma, depuis une trentaine d'années, le MICA œuvre aux côtés du Fespaco en offrant une place de choix à l'ensemble de la chaîne cinématographique. Ce cadre formel et opportun, a-t-elle indiqué, permet aux producteurs, distributeurs et diffuseurs d'avoir une véritable plateforme promotionnelle et d'échanges professionnels. Les stands, au nombre d'une trentaine, sont bien placés, au cœur du Fespaco et au centre ville. Quoi de plus normal que de voir cette affluence de visiteurs. Des célébrités du cinéma africain aux écrivains, en passant par les chasseurs d'images ou encore des quêteurs d'autographes. Le MICA est très visité et les articles trouvent acheteurs.
Le MICA a plusieurs déclinaisons. Une salle d'exposition, des projections à la carte et des boxes de visionnement. Ce sont les films inscrits dans le catalogue du MICA qui sont visionnés au niveau de la vidéothèque.
Sidibé Ibrahim est le responsable du stand du Niger au MICA. Il estime que notre pays est très bien représenté à travers son stand qui est la vitrine du cinéma nigérien. Un écran large, des films qui passent en boucle, des DVD et des livres sur notre cinéma et sur notre histoire en vente. L'affluence autour de ce stand n'est pas des moindres. Nous y avons trouvé des comédiens tels que le célèbre Souké, les Bobodiouf, ou encore notre célèbre compatriote Mamane du Gondwana, cherchant une place pour recevoir d'amples explications sur la présence nigérienne au Fespaco. ''Nous avons monté notre stand pour montrer le Niger, vendre nos films et vendre notre culture'', a indiqué Sidibé Ibrahim.
