Au moins 20 personnes sont mortes dans les inondations provoquées par les fortes pluies tombées depuis début août au Niger, faisant également près de 48.000 sinistrés, selon un nouveau bilan fourni mercredi par l’ONU et des médias locaux.
Un précédent bilan faisait état de 13 morts, plusieurs blessés et 24.000 sans-abris dans ce pays régulièrement touché par la sécheresse.
"Au 27 août le bilan humain provisoire est le suivant: 6.334 ménages sinistrés, 47.821 personnes affectées et 17 décès", indique le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU à Niamey.
Selon les médias privés, une fillette est morte mardi soir après la chute du toit de leur maison à Niamey, portant à quatre le nombre de décès dans la capitale.
Un septuagénaire a également péri dans la nuit de lundi à mardi dans l’effondrement de sa maison à Makalonfi (ouest), selon la radio nationale.
C’est la région de Maradi (centre-sud) qui enregistre le plus grand nombre de victime avec 9 morts et 19.425 sinistrés, selon l’ONU.
Quatre décès et 5.000 sinistrés ont été notifiés dans la région d’Agadez (nord) où plusieurs zones de cette région désertique enregistrent des précipitations sans précédent.
Les sinistrés ont été relogés dans des écoles, selon l’agence onusienne, précisant que près de 4.000 autres sont toujours sans toit.
Plus de 2.000 maisons et 3.000 hectares de champs de céréales ont été détruits par les eaux.
L’ONU et les autorités nigériennes ont lancé des appels à l’aide notamment en vivres, en moustiquaires et en couvertures.
L’ONU a averti que le Niger risque d’être confronté cette année à une "invasion massive" de criquets pèlerins, du fait des fortes pluies qui ont favorisé l’éclosion des larves des acridiens.
Actuellement, la campagne agricole bat son plein au Niger, pays très sec, souvent confronté à de sévères crises alimentaires du fait de la sécheresse ou des dégâts causés par les criquets.