Suite aux fortes précipitations enregistrées dans toutes les régions du Niger, particulièrement dans la zone du fleuve, pendant le mois d’août, la côte d’alerte du débit du fleuve Niger, fixée à 530 cm, est largement dépassée, pour monter jeudi à 548 cm, apprend-on au ministère nigérien de l’Hydraulique.
De même, le débit du fleuve, à Niamey, est passé de 1291 m3/s le 20 août, à 1847 m3/s le jeudi 29 août ; pire, les hauteurs d’eau enregistrées, 371 cm, sont supérieures à celles enregistrées l’année passée à la même période qui étaient de 360 cm, selon une note du service chargé du suivi de la situation hydrologique du ministère de l’Hydraulique.
La crue locale du fleuve, provoquée par les apports de ses principaux affluents, prend des allures véritablement inquiétantes semblables à celles de l’année hydrologique 2011-2012, qui avaient conduit aux inondations notamment dans la ville de Niamey.
Jeudi matin, c’est sous une pluie battante que le Premier ministre Brigi Rafini est sorti constater l’ampleur de la situation sur la rive droite du fleuve, à Niamey.
Il s’est rendu notamment sur la digue servant de protection de la ville qui a lâché au niveau du 5ème arrondissement, provoquant l’inondation de plusieurs quartiers riverains du fleuve.
Le chef du gouvernement a saisi l’occasion pour appeler à la mobilisation générale afin de mettre la population de la capitale et des autres villes du pays à l’abri du spectre des inondations.
"En effet, si la tendance continue, avec les précipitations observées jeudi matin, il y a des risques d’inondation des agglomérations insulaires et riveraines du fleuve", s’était inquiété Brigi Rafini.
Or, selon le service national de la météorologie, les prochains jours connaîtront de fortes précipitations sur l’ensemble du pays, particulièrement sur la ville de Niamey.
Tout en appelant la population, située notamment dans la zone du fleuve, à plus de prudence, il a, cependant, rassuré que "toutes les dispositions sont prises pour parer à toute éventualité".
Selon le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) à Niamey, ces fortes pluies qui se sont abattues sur le Niger au cours du mois d’août, ont fait, une vingtaine de morts, environ 50 000 sinistrés et plus de 3 000 hectares de céréales détruits.
Les régions les plus affectées par ces inondations sont notamment celles du centre (Maradi et Zinder), d’Agadez (Nord) ainsi que la capitale nigérienne.
D’ores et déjà, les autorités nigériennes appellent à l’aide la communauté internationale, en vue de faire face à la situation.
Pour rappeler, en août 2012, les inondations provoquées par les pluies torrentielles au Niger, avaient fait au total 70 morts, plus de 70 350 ménages sinistrés et affecté environ 500 000 personnes, sur l’ensemble du territoire national, selon un bilan officiel.
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