Deux Français ont été pris à partie par la foule, ce dimanche 1er septembre, lors d'une manifestation contre les barrages des forces de l'ordre à Niamey. Les deux ressortissants ont été caillassés et légèrement blessés. L'un d'entre eux a pu s'échapper, le second est toujours aux mains des manifestants. Le ministre de l'Intérieur du Niger, Hassouni Massaoudou, affirme que ses services font tout pour retrouver le jeune Français.
Il ne s'agit ni d'un enlèvement terroriste ni d'un acte crapuleux, mais le fait de jeunes manifestants excités, explique le ministre de l’Intérieur. « Ils ont pu arrêter et séquestrer deux jeunes expatriés occidentaux et les ont cachés quelque part. L’un est libéré, pour l’autre nous cherchons à le situer pour le libérer. »
Ce n'est pas du terrorisme »
Pour Hassouni Massaoudou, l'enlèvement du ressortissant français est purement un « acte sauvage et de vandalisme ». Sa vie n’est pas en danger, affirme-t-il. « Ce ne sont pas des terroristes, ce n’est pas Aqmi, ce ne sont pas des gens armés qui pourraient attenter à sa vie. »
Depuis plusieurs semaines les habitants de Niamey se plaignent d’impressionnants barrages policiers qui rendent la circulation et la vie complexes dans l’ouest de la capitale. Plusieurs manifestations ont déjà eu lieu. Celle de ce dimanche a dégénéré en affrontements avec les forces de l'ordre.
Des mesures sécuritaires jugées pesantes pour une partie de la population
Pour le ministre de l'Intérieur, l'agression envers les deux Français est essentiellement le fait de jeunes manifestants excédés par le dispositif sécuritaire aux alentours des ambassades étrangères: « Nous avons pris des mesures depuis quelques mois compte tenu du contexte sécuritaire régionale pour protéger les ambassades. C’est notre devoir de garantir la sécurité des ambassades menacées par les terroristes ».
Des jeunes projetaient d'attaquer à coup de pierres les ambassades française et américaine situées dans le secteur. « Ce n’est pas tout Niamey qui s’embrasse, c’est seulement le quartier qui jouxte les ambassades et une partie des jeunes de ce quartier », tient à préciser le ministre Massaoudou. « La manifestation était violente. Ils étaient armés de couteaux et de cocktail Molotov, les forces de l’ordre sont intervenues et ont rétabli l’ordre. »... suite de l'article sur RFI