L’ancien ministre de la Communication de Tandja Mamadou et actuel 4e Vice-président de l’Assemblée nationale Mohamed Ben Omar veut suivre les traces de Hama Amadou et du MODEN Lumana c'est-à-dire quitter le navire de la Renaissance. Alors que la mouvance présidentielle MRN s’est lancée dans une véritable course au débauchage des députés de l’opposition pour consolider sa majorité, le député du RDP Jama’a de Gouré menait des consultations en parallèle mais dans le sens inverse.
Faisant fi du fait que son parti soit membre de la majorité, Ben Omar a tenté un forcing pour amener son parti ou à défaut plusieurs députés du groupe parlementaire des démocrates, à quitter le MRN.
La tentative n’a pas encore abouti puisqu’il s’est heurté à l’ire du docteur Hamid Algabit le président du parti de l’ancien Président Baré.
Ce n’est pas la première fois que Ben Omar essaie de faire cavalier seul en se positionnant aux antipodes de la direction de son parti.
Assez régulièrement, il mène des sorties médiatiques tonitruantes et très critiques sur la gestion du pouvoir par l’actuel régime. Le RDP Jama’a qui n’a jamais cautionné les déclarations intempestives de celui qui est devenu un électron libre a cette fois dû sévir contre les agissements du député Ben Omar qui est également membre du bureau politique national du Parti. En plus de la déclaration conjointe de soutien au Président de la république qui a été publiée par le RDP Jama’a et l’UDR Tabat au nom du groupe parlementaire des démocrates (13 députés), le président Hamid Algabit a tapé du point sur la table pour rappeler Ben Omar à l’ordre.
Il reste à savoir si Ben Omar décidera cette fois de rester dans les rangs de son parti et à abandonner ses prétentions, même si sa position est soutenue par plusieurs autres membres et militants du RDP qui sont certes minoritaires.
Cette affaire démontre l’état du climat délétère qui règne actuellement au sein de la scène politique nationale et illustre par la même occasion que le débauchage des militants d’autres partis et des députés n’est plus l’apanage du camp présidentiel qui a certes ouvert les hostilités en faisant rallier 10 députés du MNSD Nassara en plus d’autres personnalités de gros calibre qui ont rejoint le gouvernement.
