Plus de peur que de mal finalement pour les deux Français pris à partie dimanche 1er septembre au Niger dans une manifestation. L'un d'eux a été retenu plusieurs heures et relâché dans la nuit, l'autre a pu s'échapper et s'en tire avec un bras cassé. La colère des habitants face aux barrages suffit-elle à expliquer le déchainement de violence contre les deux motards français qui passaient par là ?
Tout le monde le reconnait à Niamey : circuler dans le quartier des ambassades est devenu très compliqué. Depuis les attentats du mois de mai, plusieurs barrages tenus par des militaires bloquent la circulation. Une voie de contournement est prévue, mais elle rallonge les trajets, notamment pour les habitants du quartier de Goudel qui doivent se rendre à l'hôpital. Les taxis ont même augmenté leurs tarifs.
Alors la colère monte depuis plusieurs semaines. Et les accrochages se multiplient aux postes de contrôle. Certains habitants avouent ne pas accepter la nouvelle politique sécuritaire du pouvoir qui les pénalise. Les deux ressortissants français, dimanche, ont semble-t-il fait les frais de cette exaspération.
Un climat politique malsain
À Niamey, on fait aussi le lien entre cette tension et le climat politique délétère qui fait suite au dernier remaniement du mois d'août, et à la rupture au sein de la majorité présidentielle entre... suite de l'article sur RFI