En formant un gouvernement d'union nationale, le président Mahamadou Issoufou pensait contrecarrer Hama Amadou, son probable rival pour 2016. Las, c'est sa majorité qu'il a affaiblie.
Constat d'un diplomate en poste à Niamey : "C'est la première crise politique que vit Mahamadou Issoufou depuis son élection, et il s'y est mis lui-même !" Le calcul, typiquement politicien, semblait pourtant judicieux : former un gouvernement d'union nationale pour couper l'herbe sous le pied à Hama Amadou, son principal allié et néanmoins rival en vue de l'élection présidentielle de 2016. Mais il a eu des effets secondaires indésirables : la coalition au pouvoir a éclaté et, alors que le pays vit sous tension depuis les attentats d'Agadez et d'Arlit en mai, le gouvernement n'a d'union nationale que le nom. "Aujourd'hui, convient un ministre proche d'Issoufou, on ne sait pas vraiment qui a gagné et qui a perdu dans cette histoire."... suite de l'article sur Jeune Afrique