De l’avis d’un des députés signataires d’une déclaration de soutien au Président de la République, l’assemblée nationale ne sera pas dissoute contrairement à ce que prétendent certains milieux politiques.
Selon notre interlocuteur qui a requis l’anonymat, c’est le sens du deuxième alinéa de leur déclaration qui stipule que : « nous informons l’opinion nationale et internationale que par notre nombre, nous représentons une majorité confortable qui assure au pays la stabilité institutionnelle dont il a besoin pour son progrès économique et social ». A partir du moment où le Chef de l’Etat et le Gouvernement peuvent se reposer sur leur nombre et leur soutien, il n’y a point besoin de dissoudre leur institution pour aller à la recherche d’une nouvelle majorité. A la question de savoir quel sera le sort de l’actuel Président du parlement, l’honorable député de répondre qu’ils n’ont rien à avoir avec son poste. Tant qu’il ne jouera pas un jeu dangereux, il pourrait rester en poste jusqu’à la fin de la mandature en raison du fait qu’il ne pourrait gêner la majorité confortable qu’ils constituent.
Toujours selon son argumentation, le Président de la République n’en veut à personne. En tant que garant de l’unité nationale et de la stabilité des institutions, ses actes ne sont commandés que par le sens de l’intérêt collectif qui diffère des intérêts individuels ou groupusculaires.Relativement au cas où le Président de l’Assemblée nationale démissionne de son propre chef, notre interlocuteur dira que cela ne changera rien à la marche stable de l’institution. Un nouveau Président sera élu par la majorité qu’ils constituent et l’ancien retournera occuper sa place de député national sans prérogatives à moins qu’il ne cède sa place à son suppléant. Comme on peut le constater, les scénarii sont déjà arrêtés.
A y bien réfléchir, cela ressemble bien à une chose mûrement réfléchie car la dissolution de l’Assemblée nationale, outre qu’elle précipite le pays dans l’incertitude, repose le débat sur la crédibilité des élections de la transition du soldat Djibo Salou. On se souvient que l’ARN avait fait violence sur ellemême pour accepter le verdict prononcé par la CENI. A les entendre, des partis comme le MNSD-NASSARA avaient été victimes de la fraude organisée avec la bienveillance de certaines autorités administratives et électorales.L’un dans l’autre, organiser des élections anticipées dans le climat actuel pourrait être suicidaire surtout que les résultats qui sortiraient des entrailles des urnes pourraient surprendre plus d’un. En plus, des partis exclus des dernières élections législatives dans certaines régions, comme le CDS-RAHAMA auraient le loisir de faire valoir leurs arguments.
En plus clair, ce serait anticipé sur ce que seront les élections présidentielles de 2016. La logique de la MRN est donc plus stratégique qu’une décision de survie. Mais, dans ce milieu mouvant de la politique nigérienne, il ne faut jurer de rien car les vérités d’un moment deviennent des incertitudes quelques instants après. C’est pourquoi, nous vous laissons vous faire votre propre opinion en publiant, dans son intégralité, la déclaration des députés soutenant le Président de la République. Une précision quand même : les noms et affiliation politique des députés dits signataires de cette déclaration n’a pas été remise à la presse. Simple omission ou calcul délibéré visant à camoufler l’identité des dix (10) députés du MNSDNASSARA supposés signataires de ladite déclaration ou pour simplement cacher la vérité ?