A la lumière de la série des phénomènes exceptionnels sur fond d’inondations en série dans les zones arides du Sahel, jusqu’aux confins du désert à Agadez, l’on est bien en droit d’affirmer que les effets des changements climatiques sont déjà dans nos…murs. Tandis que les gigantesques et invincibles incendies de forêt continuent de faire des ravages de l’autre côté de la planète Terre, aux Etats Unis et au Canada, il pleut de plus en plus le déluge en Afrique, notamment dans les zones habituellement très peu arrosées.
Autant dire que les prévisionnistes des questions climatiques ne se sont pas trompés en annonçant à l’humanité que des bouleversements inhérents aux conséquences des variations climatiques sont devant nous. De nos, jours, tous les ingrédients de l’effet ‘’boule de neige’’ se traduisant par la fréquence des incendies de forêts et des inondations, s’affichent inexorablement pour nous convaincre de la gravité du phénomène. C’est pourquoi nous disons qu’au regard du développement rapide des changements observés ici et là, il y a une absolue urgence à agir. Il s’agira, comme le conseillent les spécialistes, de développer au plus vite des stratégies afin de ne pas courir à la catastrophe. Car, avec les effets climatiques, la règle est claire et c’est à prendre ou à laisser: l’humanité doit se conformer aux règles, ou s’apprêter à disparaître sous peu dans les décombres de l’histoire des phénomènes naturels.
En attendant d’en trouver la solution, faisons preuve de plus de solidarité envers les milliers de victimes de ces catastrophes naturelles. D’ores et déjà, avec la vague des inondations enregistrées ces derniers temps dans notre pays, il y a lieu d’anticiper dans le débat. La question, c’est que faut-il faire pour transformer cette cause de calamités en source d’avantages? Sans être un spécialiste du domaine, nous estimons que les techniciens pourront (devront !...) trouver les moyens d’ériger des ouvrages appropriés pour ‘’dompter’’ ces eaux rebelles en accumulant sur des sites exploitables ces centaines de millions de m3 d’eau que charrient les koris et les vallées, au lieu de les laisser s’évaporer dans la nature. Cela pourrait permettre d’accroître les ressources favorables à la pratique des cultures irriguées, et par voie de conséquence, d’en finir avec le cycle des déficits alimentaires chroniques. Voilà, entre autres, une idée sur laquelle nous fondons beaucoup l’espoir de voir les décideurs et les techniciens s’investir avec détermination. Toujours est-il que, se basant sur l'hypothèse d'un Sahel toujours plus humide, et en prévision de modèles de variations interannuelles plus fortes, les spécialistes conseillent d’envisager l’introduction de systèmes de cultures et une politique agricole capables de résister aux mutations en cours.