Dans une tentative de rapprochement des positions, le président du MNSD-Nassara, Seini Oumarou, a convoqué à sa résidence les barons du parti qui ont refusé de se plier à la décision prise le 12 août de renoncer à la participation du MNSD au gouvernement d'union nationale.
Il y avait aussi les sages du parti qui deait assurer la médiation.
Dès que le président Seini a décliné le but de la rencontre, le ministre Wassalké Boukhari a immédiatement sauté sur l'occasion pour déverser tout ce qu'il a sur le coeur depuis 2001. Il a surtout rappelé le martyr que Hama Amadou leur (lui Wassalké et d'autres militants du MNSD y compris certains des médiateurs qui sont à la rencontre) a fait vivre lorsqu'il était premier ministre et le rôle joué par Seini Omar (qui était le bras droit de Hama) dans l'entreprise visant à les démolir. Wassalké a donné beaucoup de détails sur les agissements de Seini qui auraient pu faire de lui leur ennemi pour toujours. Mais, ayant fait preuve de hauteur d'esprit, ils ont choisi d'oublier, de faire table rase, une fois que la situation a changé. Et bien qu'ils ne se sentent redevables en rien visà- vis de Seini, ils n'ont trouvé aucun problème à ce qu'il soit leur leader, une fois le combat qu'ils menaient contre Hama (qu'il soutenait) gagné. Les sages médiateurs présents savaient tous que Seini était le bras droit de Hama, mais des détails donnés par Wassalké, beaucoup avaient du mal à y croire.
Très rapidement, le vent a tourné. Seini, qui avait convoqué les camarades pour qu'ils s'expliquent, s'est retrouvé dans la situation où c'est lui qui doit fournir des explications. Pour éviter de le faire, il a choisi, comme qui dirait, la fuite en avant, pour ne pas dire la fuite tout court. Prétextant un rendez-vous urgent, il est parti, abandonnant ses hôtes dans son salon.
Les médiateurs se sont confondus en excuse, eux qui avaient insisté pour que chacun soit présent, et tout le monde est parti vaquer à ses occupations.