Le président du Mnsd Seini Oumarou chef de file de l’opposition continue de perdre la partie. Mercredi 4 Septembre dernier, c’est un poids lourd de son parti qui l’a quitté pour apporter son adhésion au gouvernement d’union nationale mis en place par le président de la république et qui comportait des responsables politiques des partie de la majorité Mrn et ceux des partis de l’opposition Arn.
Toute la section régionale MNSD de Niamey était réunie mercredi autour de son président Amadou Salifou pour désavoué le président du parti Seini avant d’apporter son soutien au gouvernement formé le mardi 13 Août dernier. Au sein du parti, la section de Niamey avec celle de Tillabery et de Maradi constituent les principaux grands fiefs du MNSD. C’est un véritable camouflet qui vient d’être administré au chef de file de l’opposition Seini Oumarou qui a toujours soutenu que la direction de son parti a opté pour la non participation au gouvernement sous prétexte que l’opposition a conditionné son entrée au sein du gouvernement à l’obtention du poste de premier ministre.
La section de Niamey a, mercredi 4 Septembre indiqué s’en tenir à la résolution du bureau politique du MNSD du 25 Juillet et qui a donné une réponse favorable à la demande du Président de la République pour la formation d’un gouvernement d’union nationale qui devait permettre au pays de constituer les bases d’une large convergence entre acteurs politiques pour faire face aux menaces sécuritaires liées au terrorisme. Après de longues consultations qui ont duré environ deux mois, le bureau politique du MNSD a tranché la question au cours d’une réunion le 25 Juillet 2013 en donnant son accord pour la participation au gouvernement d’union nationale. Abandonné par la section de Niamey et son président, Seini Oumarou apparait de plus en plus isolé et pourrait même compromettre ses chances de sa réélection à la tête du Mnsd pour le prochain congrès de 2014 mais dont la date exacte n’a pas encore été précisée.
Outre le président de la section de Mnsd de Tillabéry, ce sont des ténors importants du partis qui avaient déjà désavoué la position de Seini pour affirmer que la seule décision qui les engage c’est la résolution adoptée à l’unanimité des membres du bureau politique et qui autorise le Mnsd à rentrer dans le gouvernement d’union nationale. Les sollicitations pour obtenir le poste de premier ministre convoité par Seini Oumarou ne constituent pas une option du Mnsd, et des responsables comme Albadé Abouba secrétaire général du parti, Ada Chefou président de la section régionale de Tillabery, Alma Oumarou président de la section de Zinder se sont vite éloignés de cette option et sont rentrés dans le gouvernement dans le sens de la décision exprimée par le bureau politique du parti.
C’est alors que le président du Mnsd chef de file de la majorité, avec d’autres responsables de l’Arn, était entrain de réviser la décision de la direction nationale du parti qu’un groupe de 7 députés Mnsd est sorti le 12 Août dernier pour apporter son soutien à l’initiative du président de la République pour la formation d’un gouvernement d’union nationale et rappeler aux responsables du parti le respect de la décision du 25 Août du bureau politique national du Mnsd. Depuis le nombre de députés du groupe parlementaire ne cesse de s’élargir. Dimanche 1er septembre dernier, ils sont une bonne dizaine de députés du Mnsd qui ont rendu publique une importante déclaration aux côtés des députés du Pnds principal parti de la mouvance présidentielle, de l’Andp, du groupes des Démocrates pour soutenir le gouvernement, et l’on indique le nombre des députés Mnsd solidaires de la décision du 25 Juillet et favorables au gouvernement pourrait être estimé à 17 ou 18.
Ce n’est point une bonne situation pour le président du parti Seini Oumarou qui en collant à la revendication du poste de premier ministre, suscitée par certains responsables des partis de l’alliance de l’opposition Arn, s’st mis en conflit avec la position exprimée par la direction du Mnsd. Dans cette posture, Seini Oumarou apparait seul, les principaux chefs du Mnsd ayant voulu restés solidaires à la résolution du bureau politique du parti du 25 Juillet pourraient aussi lui retirer leur confiance lors des prochaines assises du Mnsd.