La naissance du 2ème gouvernement de la 7ème République s’est faite dans la douleur, pourrait-on dire. Initialement prévu pour être un gouvernement d’union nationale, après moult tractations et contractions, le ‘’bébé’’ est enfin né avec au bout du compte une césarienne.
Au moment où on s’y attendait le moins, l’allié principal au sein de la Mouvance pour la Renaissance du Niger annonce son retrait de la Majorité présidentielle et rappelle ses ministres. Le gros de la troupe rapplique aussitôt mais certains ministres refusent d’obtempérer et restent dans le nouveau gouvernement. D’autre part, le parti principal de l’Opposition au sein de l’Alliance pour la Réconciliation en l’occurrence le Mouvement national pour la société de développement (MNSD Nassara), est frappé par une forte bourrasque quand il refusa d’accepter la proposition du Président de la République de vouloir les associer à la gestion du pouvoir dans le cadre d’un gouvernement d’union nationale. Certains de ses militants et pas des moindres acceptèrent l’offre contre la volonté de leur bureau politique national. Dés lors, la formation du nouveau gouvernement réussit plutôt à diviser qu’a unir. Le virus de la division et de la confusion s’incrusta dans les deux partis : le Moden FA Lumana et le MNSD Nassara. La guerre des ondes ne tarda pas à se manifester, chacune des parties ayant retrouvé la voix pour attaquer et contre attaquer, chacune voulant ramener la couverture à soi et avoir la vérité de son côté. Les militants des différentes bases s’en mêlèrent, les députés aussi. Malgré ce tohu-bohu indescriptible, le gouvernement semble serein et continue à travailler comme si rien n’y était. Visites des ministres par ci, rencontres de prise de contact par là et comme d’habitude la tenue régulière du conseil des ministres. Le dernier en date a procédé à l’affectation et mutation des gouverneurs et des places dans les régions et départements. La nouvelle charpente est ainsi mise en place. Est-ce pour la réalisation du programme de la renaissance ? Tout porte à le croire car nulle part il n’a été question de l’élaboration d »un nouveau programme pour la suite du mandat du Président Issoufou Mahamadou. Pourrait-on alors parler d’un nouveau départ pour la mise en oeuvre du Programme de la Renaissance si cher au Président de la République?
