Dans un communiqué en date du 3 septembre dernier, le ministère des enseignements secondaire a appelé les jeunes nigériens désirant faire carrière dans l’enseignement à déposer leurs dossiers pour le concours de recrutement des enseignants contractuels. Le même communiqué a fixé le délai de la réception des dossiers à la date du 6 septembre et l’organisation des épreuves du concours au 10 septembre.
On imagine alors la peine endurée par les candidats pour réunir les différentes pièces du dossier compte tenu du peu de temps qui leur était accordé. Mais le véritable problème va venir après. Ainsi, les candidats qui se sont rendus au ministère pour déposer leurs dossiers et qui s’étaient préparés pour affronter les épreuves ont eu la surprise d’entendre que le concours a été finalement reporté à une date ultérieure. Selon un responsable du ministère, avec les modifications apportées aux différents ministères en charge de l’éducation, lors du dernier remaniement du gouvernement, il faut avoir un peu de temps pour organiser les choses et savoir à quel ministère tel ou tel service est réellement rattaché. Voilà un pays où les dirigeants au plus haut niveau de l’Etat se plaignent des mauvaises performances de l’administration publique et où les mêmes dirigeants créent des situations pour encore rendre cette administration beaucoup plus lourde dans son fonctionnement. Qui a donc eu la mauvaise idée de faire fractionner les ministères pour nous amener dans une situation aussi lamentable que celle dans laquelle se trouvent les ministères en charge des questions de l’éducation ? Comme on le voit, en plus d’avoir réveillé les vieux démons de l’instabilité politique et institutionnelle, le dernier remaniement du gouvernement risque de perturber le bon fonctionnement d’une partie de l’administration publique.
