Le samedi 7 septembre 2013, le «reliquat» du personnel de la Société des mines de Liptako (SML) a animé une conférence de presse au siège du Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (Rotab). La rencontre avec les journalistes a été l’occasion pour les travailleurs de cette société de lancer un cri de détresse par rapport au sort qui leur sera réservé devant la menace de fermeture de la mine d’or de Samira exploitée par la SML.
Cette société, qui a comme principal actionnaire, la société canadienne Semafo, projette de mettre la clé sous le paillasson à partir du 30 septembre prochain. Le Niger vient en deuxième position dans l’actionnariat de la société SML. Selon le délégué du personnel de la «défunte» société, M. Ibrahim Alou, les autorités nigériennes doivent intervenir pour trouver un repreneur fiable (national ou étranger) ou doter la Société du patrimoine des mines du Niger (SOPAMIN) des moyens financiers conséquents pour le rachat des actifs de la SML. Il s’agit d’abord du prix de vente de l’usine qui est de quelques 600 millions de francs CFA. Si les travailleurs de la SML parlent de repreneur fiable, c’est en ce qui concerne le démarrage et le fonctionnement régulier de cette usine qui nécessite une bonne dizaine de milliards de nos francs. L’autre inquiétude des employés de la SML c’est la perte de leur travail. D’ores et déjà, six cents (600) d’entre eux ont été licenciés. Et, sur les quelques deux cent quarante (240) travailleurs qui exercent encore, trente huit (38) viennent d’être remerciés. Selon les délégués des travailleurs, si rien n’est fait pour sauver cette société et son usine d’or de Samira, ce sont plus d’un millier d’entre eux qui risquent de se retrouver au chômage. Dans cette situation de marasme économique que vivent les populations nigériennes, quand mille (1000) chefs de famille vont venir grossir le rang des centaines de milliers d’autres pères et mères de familles chômeurs, la misère déjà généralisée va s’accentuer dangereusement. Ce cri de détresse des agents de la SML prouve que la situation a atteint un seuil critique. Les meubles sont presque effondrés. Et, seul le Président de la République Issoufou Mahamadou détient le secret pour sauver ce qui peut l’être.
