Les pays africains ont demandé que le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU tienne une réunion d'urgence le 1er avril sur les violences perpétrées par le groupe islamiste nigérian Boko Haram, a déclaré vendredi un porte-parole.
Le président du Conseil, l'Allemand Joachim Gauck, a reçu dans la nuit de jeudi à vendredi une requête en ce sens déposée par l'Algérie au nom du groupe des pays africains, a indiqué aux médias le porte-parole du Conseil, Rolando Gomez.
Dix-neuf pays ont pour l'instant signé cette requête, a-t-il ajouté. Des précisions sur la demande du groupe africain seront connues dans la journée, a-t-il dit.
Cette demande intervient alors que s'est achevée jeudi soir la campagne électorale au Nigeria, géant démographique et économique du continent, à moins de 48 heures d'une présidentielle annoncée comme serrée et sur laquelle plane l'ombre de Boko Haram.
Mis à mal dans ses fiefs du nord-est par une opération militaire régionale, Boko Haram, qui a fait allégeance à l'organisation Etat islamique (EI), a promis de perturber le scrutin.
L'insurrection islamiste et sa répression par les forces nigérianes ont fait plus de 13.000 morts et plus de 1,5 million de déplacés depuis 2009. Un grand nombre de ces derniers ont traversé les frontières poreuses pour trouver refuge dans les pays voisins.
Le Conseil des droits de l'Homme se réunit rarement en session extraordinaire. Vingt-deux sessions spéciales ont été organisées depuis sa création du Conseil, en 2006.
Une réunion spéciale peut être convoquée à la demande d'au moins 1/3 des Etats membres, soit 16 Etats.