Réuni en session extraordinaire le 15 septembre 2013 à l’effet d’apprécier la situation politique nationale, née notamment de la formation du Gouvernement dit de « large ouverture », le Bureau Politique National (BPN) du MNSD-NASSARA fait la déclaration dont la teneur suit :
De la formation du Gouvernement dit de « large ouverture »
Le Bureau Politique National (BPN) du MNSD-NASSARA constate avec amertume, que la profession de foi du Président de la République servie avec insistance, plus de huit (8) mois durant, à la classe politique et au peuple nigériens pour former un gouvernement d’union nationale, sous le prétexte de faire face aux défis sécuritaires et de stabilité politique, n’était en réalité qu’un jeu de dupes.
En effet, comment comprendre que le Président de la République et son Parti le PNDS-TARRAYA veuillent de la stabilité et de la cohésion nationale et, en même temps, s’activent à inoculer le virus de la division au sein des autres partis politiques, y compris dans les rangs de leur allié principal ?
Au grand dam de Issoufou MAHAMADOU et de ses mentors étrangers qui lui prédisent la victoire au premier tour et la majorité parlementaire aux élections générales de 2016, les masques de la félonie, du vol et du pillage des ressources du pays sont tombés avec la mise en scène éhontée, grossière et mafieuse, caractérisée par :
L’utilisation sans précédent de sommes colossales d’argent, du trafic d’influence, de menaces, d’intimidations, de chantage et de propositions de soutien contre poste à l’endroit des militants des Partis de l’Opposition pour les forcer à rallier le « Guri system » ;
De fallacieuses promesses tant individuelles que collectives, démagogiquement faites à tour de bras à des militants, entretenant ainsi un climat permanent de campagne ;
l’adhésion orchestrée, sans l’accord du MNSD- NASSARA, de certains de ses députés au prétendu programme du Président de la République ;
la participation, sans l’accord de leurs Partis politiques respectifs, de certains de leurs militants promus ministres.
L’obsession viscérale de détruire le MNSD-NASSARA, ardemment désirée à la Conférence Nationale, caressée sous la transition du commandant Salou DJIBO et planifiée à nouveau depuis le 07 avril 2011 reste toujours l’objectif majeur de nos princes du moment, peu soucieux de l’avenir du pays.
Comment du reste s’en étonner quand ces personnes assoiffées de pouvoir, s’appuyant sur le pouvoir d’Etat, utilisent les règles du multipartisme comme une opportunité pour semer la discorde et la division en vue de se frayer la voie vers le parti unique que vise de fait le Président de la République.
La conséquence d’une telle politique est l’instauration inéluctable d’un système dictatorial au Niger, dont les prémisses sont visibles à en juger par la configuration du gouvernement actuel, les premiers actes qu’il a posés, la politisation à outrance de l’Administration Publique, la caporalisation des médias d’Etat et d’une partie de la Presse privée, l’instrumentalisation de la justice et la configuration des Institutions de la République soumises au service du Pouvoir en place.
De l’ingérence des forces extérieures dans les affaires nationales
Ayant perdu sa « boussole » censée le guider sur le chemin de la défense des intérêts du Niger, le Président de la République erre désormais dans « la forêt des intérêts » d’un richissime homme d’affaires étranger. Ce Nigérian, Dahiru BARAOU Mangal qui a parrainé l’alliance ayant porté Issoufou MAHAMADOU au pouvoir, bénéficie du retour de l’ascenseur, par le bradage scandaleux des ressources pétrolières et minières de notre Pays. Les autorités de la septième République s’adonnent, à cause de cet individu, à la violation de la Constitution dans ses articles 149 et 150 relatives à l’exercice de la souveraineté du Niger sur ses ressources naturelles et à la transparence dans leur exploitation.
En plus de la spoliation des richesses par Mangal, avec la complicité active et participative de nos gouvernants, le Président Issoufou MAHAMADOU lui confie la sous-traitance du débauchage et du recrutement de militants pour grossir les rangs de son Parti, qui est incapable, dans des conditions normales de compétition, de s’assurer un deuxième mandat.
Ce deal permet à l’un de rêver d’un deuxième mandat et à l’autre de perpétuer son emprise sur les ressources pétrolières et minières de notre pays à travers des Sociétés telles que PERSOIL ET SHENSUNG dont il est actionnaire principal, au détriment de nos opérateurs économiques devenus par la force des choses serviteurs d’intérêts étrangers.
Quel triste destin pour ceux là, qui, hier encore se vantaient d’être les chantres de la souveraineté nationale et les défenseurs de la démocratie, aujourd’hui réduits à se placer sous la tutelle d’un homme d’affaires étranger, internationalement reconnu, selon les révélations de wikileaks, comme un trafiquant notoire !
En conséquence de ce qui précède, Le Bureau Politique National du MNSD-NASSARA :
Condamne avec la plus grande fermeté la volonté délibérée des autorités de la septième République de plonger le Niger dans les affres de l’instabilité, de la confusion politique et du désordre social ;
Fustige l’entreprise en cours de démolition des bases de la démocratie et d’atteinte aux principes sacro saints de la république par celui là même qui est censé veiller à leur renforcement, c'est-à-dire le Président de la République ;
Dénonce et condamne le bradage éhonté de nos ressources naturelles au profit d’intérêts partisans et étrangers en violation de notre Constitution ;
Souligne avec force et sans ambigüité, que les militants du MNSD Nassara partis au Gouvernement, n’ont pas l’aval du Parti, ne représentent que leur personne et ne poursuivent que des intérêts personnels. Les actes qu’ils posent et les propos qu’ils tiennent, n’engagent nullement le MNSD-NASSARA, le temps que les textes qui régissent la discipline du Parti leur soient appliqués dans toute leur rigueur.
Appelle les militantes, les militants, les sympathisantes et sympathisants à demeurer sereins, soudés et vigilants pour répondre à tout mot d’ordre du Parti afin de faire échec à l’entreprise de démolition des fondations de la démocratie et de l’unité nationale engagée ouvertement depuis l’avènement de Issoufou MAHAMADOU au pouvoir.
