Acte ignoble, crime crapuleux commandité, assassinat politique, manipulation orchestrée à dessein pour diviser les Nigériens, simple surenchère pour se faire important, et quoi encore, autour de la disparition du père fondateur de l’Alliance Nigérienne pour la Démocratie et le Progrès (ANDP Zaman Lahiya),
un document de plus scandaleux qui circule depuis un certain temps. Qui a mis en circulation ce document compromettant ? Combien de personnes sont en possession de ces confidences accouchées sur un papier et qui, selon nos investigations, seraient postées sur Internet ? Des questions bien évidemment auxquelles nous ne pourrions apporter des réponses. Sauf bien sûr que votre journal « LE COURRIER » est rentré en possession du très gênant document par le biais d’un expéditeur anonyme.
Venons-en à son contenu très effarant. Pour la parenthèse, nous nous garderons de donner les nationalités des ceux dont les confidences ont été rapportées, histoire de ne pas réveiller des démons. Nous nous contenterons également de la partie concernant feu Moumouni Djermakoye Adamou.
Pour parler du contenu général de ce document, il est question d’indiscrétions d’un agent de renseignements étranger (africain), qui, sans doute sous l’influence d’une dose d’alcool, a rapporté des sales besognes dans lequel il serait trempé : complots, assassinats, manipulations, etc., à la solde d’une haute personnalité africaine. Il parle de guerres au Soudan, en Centrafrique, de rébellions, d’achats et de ventes d’armes, de trafic de drogue, bref des éléments qui renvoient à ces scénarios savamment et pompeusement montés de films hollywoodiens.
Le nom de feu Moumouni Djermakoye Adamou apparait vers la fin du fameux document. L’indiscret agent parle de la mort du père fondateur de l’ANDP Zaman Lahiya par empoisonnement, allusion faite à l’effet de ces dangereux gaz mortels par le simple contact. L’opération serait menée par des agents étrangers envoyés à Niamey pour commettre la sale besogne.
Toutefois, ces confidences ne font pas état de(s) commanditaire(s) de cet acte gravissime qui, s’il s’avérait ne serait ni plus ni moins qu’un assassinat. Aujourd’hui, il serait bon de clarifier cette situation, d’éclairer les Nigériens sur les causes de la disparition de celui que ses admirateurs appellent affectueusement « l’homme du consensus ». Ce qui nous amène à poser la question de savoir ce qui est réellement contenu dans le certificat de décès du feu père fondateur de l’ANDP. Loin de nous l’idée de pointer un doigt accusateur sur x ou y, mais au regard de la polémique distillée à l’époque sur la mort de certains officiers jugés gênants pour le régime de l’époque, il est permis de prendre au sérieux les confidences de cet agent de renseignement très bavard, en attendant bien sûr une argumentation prouvant le contraire. Car bien de choses ont été distillées autour des manipulations et même des disparitions à l’époque de la « Refondation ».
Pour ce que nous savons, le père fondateur de l’ANDP est tombé sous le champ d’honneur le 14 juin 2009 alors qu’il participait à la place Toumo à un meeting précédé d’une marche du Front de Défense de la Démocratie (FDD) en lutte contre la prolongation de mandat illégal de Tandja Mamadou. Mais aussi, sa formation politique était-elle la première à dire non au projet « Tazartché ». Ce qui a valu l’éviction des ministres militants de l’ANDP du gouvernement de l’époque. Il y avait donc de quoi garder rancune contre Moumouni Djermakoye Adamou et sa formation politique. Mais de là à attenter à sa vie, personne ne croit jusque là, du moins avant l’apparition de ce document compromettant qui mérite d’être regardée et analysée avec intérêt afin de permettre définitivement à l’âme de l’illustre disparu de reposer en paix.