La Banque mondiale a appelé mardi l'Afrique à accroître ses dépenses publiques dans l'agriculture afin d'accroître la sécurité alimentaire.
Le faible niveau d'investissements dans l'agriculture a rendu le secteur agricole d'Afrique vulnérable aux changements climatiques, a déclaré lors d'un forum d'affaires à Nairobi le spécialiste senior de gestion des ressources naturelles de la Banque mondiale, Ademola Braimoh.
"Ces défis peuvent être surmontés par davantage d' investissements dans des instruments tels que l'agriculture climatiquement rationnelle (ACR)" a déclaré M. Braimoh à l' occasion du lancement du rapport de la Banque mondiale sur l' augmentation de la production et de la résistance du secteur agricole par le biais de meilleurs services agro-météorologiques.
Plus de 220 millions de personnes sont actuellement exposées à l'insécurité alimentaire en Afrique, et ce chiffre pourrait s' élever à plus de 350 millions d'ici à la fin 2015, à moins que des interventions appropriées ne soient mises en place pour faire face aux changements climatiques intenses, a indiqué la directrice nationale de la Banque mondiale au Kenya, Diarietou Gaye.
Les changements climatiques sont une menace majeure pour le développement qui doit être affrontée pour combattre la pauvreté, a déclaré Mme Gaye.
Une augmentation de deux degrés celsius de la température en Afrique entraînerait une baisse de 40 % à 80 % de la superficie de terres arables permettant la culture du maïs, du millet et du Sorgho, a-t-elle ajouté.
En 2003, l'Union africaine a adopté la Déclaration de Maputo sur la sécurité alimentaire, qui a exhorté les Etats africains à consacrer au moins 10% de leur budget à l'agriculture