La semaine dernière, le Mouvement des jeunes pour l’émergence du Niger (Mojen) a fait une déclaration pour dénoncer la cherté des coûts et la mauvaise qualité des servies des compagnies de la téléphonie cellulaire au Niger. Dans sa déclaration, le mouvement de Siradji Issa a invité les abonnés à fermer leurs téléphones portables durant une heure de temps, le vendredi 27 mars 2015 de 9 heures à 10 heures.
«Observer ce mot d’ordre, c’est aussi et surtout sauver des millions d’abonnés analphabètes du monde rural, escroqués sans s’en rendre compte», fait remarquer l’appel au boycott du Mojen. En effet, comparativement aux autres pays de la sous-région, les tarifs de la téléphonie cellulaire sont très élevés au Niger. Ce triste constat est régulièrement fait par les abonnés et la multitude des organisations de défense des droits des consommateurs.
Malheureusement, les cris de cœur des consommateurs et les nombreuses mises en demeure de l’autorité de régulation n’ont pas réussi à émousser l’élan des compagnies de téléphonie cellulaire, dans leur désir insatiable de se faire beaucoup et vite de l’argent sur le dos des utilisateurs, alors que la qualité de leurs services laisse à désirer.
Dans son communiqué d’appel au boycott d’une heure de temps, le Mojen, taxe ces compagnies d’opérer des «vols d’unités aux clients sans communication ; de coupure d’unités pour le paiement d’un crédit qu’ignore le client, de la pure escroquerie ; de manipulation des tarifs et le temps de la communication ; des désagréments de toutes sortes ; des SMS intempestifs d’escroquerie à peine voilée ; de blocage régulier d’accès aux numéros d’urgence».
Tout ceci se passe au vu au su des organes de régulation et sans la moindre réaction des autorités nigériennes. Kash, quand le laisser-aller et l’impunité nous tiennent !