La semaine dernière, votre journal a parlé d’une rencontre de conciliation entreprise entre Seyni Oumarou, président du MNSD et Wassalké Boukari, militant de ce parti, qui a rejoint le Guri. Cette rencontre a été décidée après une visite de la commission d’arbitrage et de conciliation au président Tandja Mamadou. Cette commission composée de sages du MNSD dont entre autre El hadji Halélé Habibou, Zéti Maiga, Mounkaila Harouna, Garba Hassane Yari et la ministre Mariama Alhassane.
Au cours de la visite, le président Tandja dira que, de tous ceux qui ont ignoré la décision du MNSD pour se retrouver dans le deuxième gouvernement, seul le cas de Wassalké Boukari l’intéresse. Des autres, il dira que c’est le vent qui les a amenés au MNSD, c’est le vent qui les a emportés et c’est le vent qui les ramènera. L’autorité morale du MNSD banalisera les départs. C’est pour cette raison qu’il a souhaité que la commission d’arbitrage et de conciliation tente quelque chose entre le président du MNSD et le ministre Wassalké. Le travail de la commission est de tout mettre en oeuvre pour écouter les différentes parties en conflit, de faire un rapport à la commission politique qui prend position et rend compte au bureau politique. Au cours des consultations, il est ressorti que Wassalké n’a pris la décision d’aller au gouvernement qu’au dernier moment. Suite probablement aux confidences de Ada Cheffou, président par intérim de la coordination MNSD de Tillabéri. Il était surtout question du dysfonctionnement de la coordination de Tillabéri et l’attitude du président du parti. Seyni Oumarou aurait joué entre Ada et Wassalké selon Ada. Informé, le président Seyni Oumarou décide d’une rencontre pour tout tirer au clair. Il invite Wassalké, Ada Cheffou et des membres de la commission chez lui à 19 heures. Ada Cheffou ne viendra jamais. Wassalké se présentera peu avant 21 heures. Bien qu’ayant d’autres engagements, Seyni Oumarou, par respect aux sages du parti et même l’absence de l’acteur clé, Ada, décide d’engager les discussions. Quand un être humain pose un acte, la sagesse voudrait qu’on l’écoute d’abord. On ne le condamne pas avant. Il se peut qu’il se soit trompé ou qu’il aurait été, intentionnellement ou non, trompé. S’agissant de son attitude, le président Seyni Oumarou rappellera à Wassalké qu’à l’arrivée au pouvoir du MNSD, la région de Tillabéri a eu au départ un seul ministre. Après protestation, Tillabéri aura un deuxième poste ministériel. Seyni proposera Wassalké. Il sera d’ailleurs pris à partie. Et c’est de la pression que le poste ira à quelqu’un d’autre. Et puis Wassalké préside trois groupes de réflexion du MNSD. Comment pourrait- on penser que Seyni n’aime pas Wassalké. Pour sa part, Wassalké ne pardonne pas sa traversée du désert de 2003 à 2006 et surtout sa marginalisation au cours du processus de négociation pour la formation d’un gouvernement d’union nationale. Pour lui le cas Ada n’est pas important. Il dira même que la démission ne pose aucun problème pour lui. Un des membres de la commission lui aurait même demandé de démissionner. C’est Seyni Oumarou qui suggérera de lui laisser un temps de réflexion. C’est sur ces faits que la rencontre se serait terminée.
