Les proches des 4 Français enlevés au Niger ont entamé à pied, dans la nuit, un parcours symbolique à Paris pour le troisième anniversaire de leur disparition.
Ils vivent dans l’angoisse et dans l’attente depuis 3 ans. Les proches des otages enlevés au Niger1 ont débuté dans la nuit de dimanche à lundi une marche symbolique pour marquer le troisième anniversaire de l’enlèvement des 4 Français capturés le 16 septembre 2010.
Treize membres de la famille et amis de Thierry Dol2, Marc Féret3, Daniel Larribe 4et Pierre Legrand5 effectuent une marche d’une quinzaine de kilomètres dans Paris et sa proche banlieue. Les quatre hommes ont été enlevés dans leur sommeil à Arlit, un site d’extraction d’uranium, par un commando se réclamant d’al-Qaida au Magreb Islamique (Aqmi). Ils sont âgés de 26 à 60 ans.
Les proches sont d’abord remis au siège de Vinci, employeur des otages, à Rueil-Malmaison dans la banlieue parisienne, une lettre au PDG du groupe, Xavier Huillard, avant de déposer vers 7h30 à l’Elysée une autre missive adressée au président français. Au siège de Vinci à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), le PDG du groupe, Xavier Huillard, était présent pour «témoigner de son profond espoir». Les 13 marcheurs termineront leur périple au quai d’Orsay et remettront au ministère des Affaires étrangères un manifeste signé par plus de 12.000 personnes.
Invitée d’Europe 1 lundi matin6, Françoise Larribe, ex-otage et épouse de Daniel Larribe, a expliqué qu’il s’agissait d’une marche «très emblématique. Pour rappeler tout simplement à l’opinion publique et au plus haut sommet de l’Etat que nos proches sont toujours détenus. Et pour nous les familles, une façon très symbolique d’être avec eux. Nous avons remis des lettres à chaque étape, avec des questions. On demande où en est tout ce qui nous a été dit...»
«Nous faisons tout pour aller les chercher»
«Nous avons des preuves (de vie), mais ils sont retenus», a déclaré dimanche soir sur TF1 le président de la République au sujet des otages. «Je sais ce que ça représente pour les familles. Je les ai reçues plusieurs fois», a-t-il ajouté. «Je peux leur dire, je dois leur dire que nous faisons tout pour aller les chercher.» «Si j’avais pu le faire dès à présent, je serais heureux de pouvoir vous le confier aujourd’hui», a conclu François Hollande7.
Le Quai d’Orsay a fait savoir dimanche «qu’à la demande de Laurent Fabius8», le ministre des Affaires étrangères, les familles des otages seront reçues au ministère par le directeur du centre de crise lundi, au terme de leur marche symbolique. Un «point de situation» sera fait lors de cette rencontre, a précisé le ministère dans un communiqué, assurant de «la détermination et de la mobilisation des services de l’État pour obtenir la libération» des otages. Lundi, les portraits des quatre otages seront dévoilés à Paris, sur la place de la mairie du IVe arrondissement en présence d’élus de la capitale.