Comme l’exigent les normes internationales, un système de cotation en continu vient d’être mis en place à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).
La BRVM pourra rattraper son retard par rapport aux places financières du Ghana et du Nigéria, lesquels avaient déjà adopté la cotation en continu depuis quelques temps. Celle-ci revêt, pour les investisseurs, l’avantage d’analyser les offres et les demandes en temps réel. De ce fait, ils peuvent mieux prendre des décisions, adopter des positions ou faire des projections. Ce système fera, sûrement, franchir à la BRVM un nouveau cap, vu sa bonne santé financière actuelle. Pour preuve, la capitalisation boursière a atteint 7,6 milliards d’euros (10,1 milliards de dollars) entre le début de cette année et le 15 septembre dernier. Comparativement aux résultats de la même période 2012, il se dégage une augmentation de 25 %.
Par ailleurs, la BRVM nourrit également beaucoup d’ambitions. A titre d’illustration, elle vise à créer un marché en faveur des PME en lançant 5 nouvelles sociétés d’ici l’année prochaine. Mais, avant cette échéance, la plateforme financière ouest-africaine entend proposer certains produits à l’instar des emprunts obligataires et des bons du Trésor qui ne sont pas accessibles dans l’UEMOA. Pour attirer beaucoup de souscripteurs, la Bourse devrait fixer à 6 % environ le taux de rémunération de ces produits.
Toutes ces perspectives traduisent la volonté de la BRVM d’atteindre d’autres objectifs. Pour l’instant, son graal consiste à intégrer le club des 5 premières bourses africaines. Elle semble se maintenir sur la bonne voie.