La campagne de débauchage des cadres de l'opposition au profit de la majorité au pouvoir se poursuit et semble bien porter ses fruits, notamment au niveau du Mouvement national pour la société de développement (MNSD-NASSARA), ancien parti au pouvoir. Ainsi, le jeudi 12 septembre dernier, c'est un autre cadre de ce parti qui a basculé du côté de la mouvance présidentielle. Il s’agit de l'ex-député et coordonnateur départemental du MNSD-NASSARA de Dosso Mahamadou Zada plus connu sous le nom de Hama Zada.
Ce dernier a entraîne avec lui des conseillers élus au titre du MNSD-NASSARA à Dosso. Dans une déclaration qu’ils ont publiée pour annoncer leur soutien au Président de la République Issoufou Mahamadou et à son gouvernement de large ouverture, Hama Zada et ses partisans ont dénonce la façon dont leur parti est géré. Tout comme le secrétaire général du MNSD-NASSARA Albadé Abouba et celui du Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN/FA Lumana-Alrica) Omar Hamidou Tchiana, Hama Zada a aussi bénéficié d'un large temps d'antenne sur la télévision nationale pour justifier sa décision de rejoindre le camp du pouvoir. Et le lendemain vendredi 13 septembre, le conseil des ministres l'a nommé Directeur général de la Société de patrimoine des mines du Niger (SOPAMIN), un poste jusque-là occupé par Moustapha Barké, un militant du MODEN/FA Lumana-Africa de hama Amadou.
Jusqu'à sa décision de rejoindre ses autres collègues qui l'ont précédé, Hama Zada faisait partie des cadres du MNSD-NASSARA farouchement opposés à la participation de leur parti au nouveau gouvernement et même à un rapprochement avec le pouvoir, suite aux négociations entreprises entre le MNSD-NASSARA et le parti du Président de la République. Très actif dans les débats organisés par les chaînes de radios et télévisions privées, il a plusieurs fois défendu la décision du MNSD-NASSARA du 12 août 2013 appelant les militants de ce parti à ne pas participer au nouveau gouvernement. Ils sont de plus en plus nombreux les caciques du MNSD-NASSARA qui ont accepté de rejoindre le camp du pouvoir, en acceptant soit d'entrer dans le nouveau gouvernement, soit d'être nommés à des postes de responsabilité au sein de l’administration.
Et selon certains analystes, il n'est pas exclu que des cadres des autres partis de l’opposition, en I’occurrence le CDS-HAHAMA et le MODEN/FA Lumana-Africa, leur emboitent le pas, si toutefois on leur fait des promesses alléchantes et que leurs formations politiques n'arrivent pas à s’organiser rapidement pour arrêter les manœuvres du pouvoir.
