Le lutteur Alio Salao de Zinder, a été déclaré champion national du Niger pour l'année 2013 à l'issue de la 34e édition du championnat national de lutte traditionnelle, ou "Sabre national", qui a pris hier fin dimanche à l'arène des jeux de Niamey.
En plus du sabre, le champion national reçoit la somme de 10 millions de FCFA des mains du ministre nigérien des Sports Kounou Hassane et plusieurs autres cadeaux en natures et en espèces.
Cependant, au dernier jour des compétitions, ce 34ème Championnat de lutte traditionnelle a été émaillé de violences.
Et pour cause, des contestations autour d’un combat qui a opposé en demi finale Niamey à Maradi. L’autre demi-finale qui a opposé Niamey à Zinder s’est soldée par la victoire du lutteur zinderois Alio Salao qui décroche ainsi sa place en finale.
Pour ce qui est du derby Maradi/Niamey, il s’est soldé par un match nul, aucun des deux adversaires n’étant arrivé à faire mordre à la poussière à l’autre à l’issue du temps réglementaire de 40 mn.
C’est alors que les contestations ont apparu, la délégation de Niamey ayant adressé formulé une réclamation, convaincu de la domination par son lutteur lors du combat l’ayant opposé à son adversaire de Maradi. Mais la fédération se tenant à son nouveau règlement qui fixe désormais la durée d’un combat à ce niveau de la compétition à 40 mn n’a tout simplement pas accedé à la requête de Niamey.
Et par conséquent, la victoire fut accordée à Alio Salao de Zinder consacré ainsi champion national 2013. L’ambiance sereine qui a jusque là régné se serait détériorée à la cérémonie de l’intronisation du nouveau roi des arènes du Niger, à savoir le Zinderois Alio Salao.
Mécontents et remontés contre la fédération nigérienne de lutte traditionnelle, les supporteurs de Niamey, nombreux ont senti dans la décision de l’instance nationale de lutte comme un vol de leur probable victoire.
Alors, déchaînés, ils ont commis de nombreux actes de vandalisme vivement réprimés par les forces de l’ordre. Même si aucun bilan officiel n’est encore disponible, des sources évoquent une dizaine de gendarmes blessés par des jeunes manifestants plusieurs chaises et hangars détruits dans l’enceinte de l’arène de lutte, des pneus brûlés tout autour de l’arène.
Depuis la nuit des temps, la lutte traditionnelle, le sport le plus populaire au Niger, a toujours été une activité à la fois sportive et culturelle que les populations nigériennes pratiquaient notamment après de bonnes récoltes.
Instauré depuis 1975, le championnat national de lutte traditionnelle, au de-là de l'aspect sportif, constitue également, au Niger, un facteur de renforcement de l'unité nationale et de cohésion sociale.
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