Déjà titré en 1980 et 1994, le Nigeria retrouve de sa superbe. Cette équipe jeune doit ce nouveau sacre à un homme, Stephen Keshi, le sélectionneur. « Quand j’ai pris la tête du groupe, mon rêve était de les emmener en finale », dit-il en souriant. Et le rêve est devenu réalité malgré un match de faible qualité face au Burkina Faso, qui a d’ailleurs été à l'image de ce tournoi.
« Je dédie ce titre à tous les entraîneurs qui m'ont précédé »
En 1994 en Tunisie, Stephen Keshi faisait partie de la glorieuse équipe qui était devenue les Super Eagles à la faveur d'un nouveau titre continental et d'une première participation à une Coupe du monde. C'était alors la génération en or des Okocha, Amokachi et Yekini. Voilà donc le sélectionneur auréolé d’un second titre. Surnommé le « Big boss », Keshi rejoint l'Egyptien Mahmoud El Gohary qui, comme lui, a connu la gloire en tant que joueur et entraîneur. « Je dédie ce titre à tous les entraîneurs qui m'ont précédé et à tous ceux qui conduisent une équipe africaine », lance-t-il.
« J'espère que davantage d'entraîneurs africains auront des postes et rendront leur pays fier. C'est un peu difficile quand on est un coach africain, certaines fédérations pensent vous donner le boulot comme si c'était une faveur. Elles veulent tout de suite une équipe merveilleuse et gagner la Coupe du monde. Il faut un peu plus de patience en Afrique et nous laisser travailler ». Auparavant, Stephen Keshi avait dirigé le Mali et le Togo sans passer une seule fois la phase de poules. Ce qui lui a valu des critiques de la part de ses dirigeants lors des deux premiers matches.