La cure salée, qui vient de s’achever à In’gall, revêt une importance particulière pour les nomades des régions de Zinder, Maradi, Tahoua. Cette tradition, du point de vue général, va se perpétuer et se développer au profit des populations dans ses dimensions, économiques, sociales et culturelles.
A la fin des festivités, les autorités politiques se sont engagées à réaliser des actions pertinentes dans le cadre de l’alimentation du bétail, la multiplication des puits pastoraux, la promotion d’exploitations familiales et le renforcement des capacités des services vétérinaires.
En dépit de quelques poches moins granis, le couvert herbacé est acceptable dans la région d’Agadez en général, et d’In’gall en particulier où les éleveurs ont été appelés à prendre soins des productions en évitant les feux de brousse et une surexploitation des aires de pâturages.
C’est à juste titre que les élus et les chefs traditionnels demandent, à l’avenir, leur implication dans l’organisation de ce grand rassemblement des éleveurs en vue de permettre à la cure salée de retrouver ses lettres de noblesse.
L’Etat s’engage à insuffler une dynamique nouvelle à la cure salée et à toutes les fêtes pastorales pour qu’elles soient des vitrines de l’élevage, en créant les conditions de leur donner une dimension internationale, comme exprimé par le Premier ministre SEM. Brigi Rafini.
Dans son discours de clôture, le ministre Mahaman El Hadj Ousmane a indiqué que la curé salée ’’s’améliorera chaque année davantage et drainera certainement plus de monde en raison des intérêts de divers ordres qu’elle incarne ’’.
C’est dans un souci de pérenniser les acquis de ce rassemblement des éleveurs qu’un programme de construction des infrastructures en matériaux définitifs a été initié par la SONICHAR pour délimitation et matérialiser le site de la cure salée, qui a aussi été viabilisé et doté à présent d’une tribune de 600 places et de cases de séjour pour VIP.
L’élevage, dira le ministre Mahaman El Hadj Ousmane, est un puissant facteur d’intégration des économies de notre espace communautaire et contribue à la lutte contre la pauvreté en milieu rural.
Fortes de ce constat, a estimé le ministre de l’élevage , les ’’sociétés pastorales , grâce à leur mobilité, doivent viabiliser et exploiter au mieux le potentiel fourrager de la zone pastorale du pays où les activités leur permettent de maintenir un équilibre optimal entre les pâturages, le bétail et les populations dans des écosystèmes fragiles.
L’élaboration et la mise en œuvre par l’Etat de la stratégie pour la sécurité et le développement des zones sahélo sahariennes vient à point nommé, en ce sens qu’elle contribuera au développement économique et social du Niger en général, et des zones sahariennes en particulier, en créant des conditions durables de paix , de sécurité et de développement.
Notons enfin que M. Mahaman El Hadj Ousmane a rendu un hommage à plusieurs sommités touarègues et peulhes venues au rendez-vous d’In’Gall, et particulièrement à feu Moudour Zakara, ministre des affaires sahariennes et nomades, qui fait partie des précurseurs de la cure salée.
Les premiers sultans de l’Aïr sont en réalité les vrais précurseurs de la cure salée. L’administration coloniale trouva, avec leur contact, une occasion rare pour rencontrer les chefs de tribus.
Elle imprima à la rencontre une autre dimension politique et l’administration nigérienne à travers la création du ministère chargé des affaires sahariennes et nomades, prit le relais. Après le renversement du régime de Diori Hamani, les militaires arrivés au pouvoir continuèrent dans la même lancée, en y apportant plusieurs innovations.