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Commentaire : Boycott ou paranoïa ?
Publié le mardi 24 septembre 2013   |  tamtaminfo.com




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Les nigériens ont remarqué, le mardi 17 septembre 2013, l’absence fort remarquée du Président de l’Assemblée Nationale, Hama Amadou et celle du chef de file de l’opposition, Seïni Oumarou, à la cérémonie d’inauguration du premier échangeur de Niamey, la capitale du Niger.

C’est le chef de l’Etat, Issoufou Mahamadou, qui a procédé à la coupure du ruban, à l’occasion de cet événement qui rentre incontestablement dans les annales de l’histoire du Niger. Les habitants de Niamey, notamment ceux des quartiers environnants à l’échangeur ont accouru sur les lieux pour non seulement manifester leur joie, mais surtout pour satisfaire leur curiosité. Et les plus curieux n’ont pas limité leur curiosité juste à l’échangeur. L’absence de Hama Amadou, deuxième personnalité politique du pays et celle de Seïni Oumarou, chef de file de l’opposition, était frappante aux yeux de beaucoup de nigériens, d’abord ceux qui y étaient, et ensuite ceux qui avaient suivi l’événement à la télévision.

Ce dont on est au moins sûr, c’est que ces deux personnalités sont bel et bien présentes à Niamey et elles ont toutes deux reçu leurs cartons d’invitation pour l’occasion, indique une source proche de la Présidence de la République. Mais notre source, ignore la raison pour laquelle ils ont raté ce rendez-vous historique de célébrer cette fierté nationale. Difficile de comprendre les raisons, disons les excuses, que peuvent invoquer ces deux hautes personnalités pour s’absenter à une telle cérémonie dès lors qu’elles ont été invitées par le service du protocole de l’Etat. On peut être sûr que si tous les nigériens pouvaient se déplacer ce mardi 17 septembre 2013, ils n’auraient pas raté un tel rendezvous avec l’histoire. Disons le sans ambages, la joie suscitée par l’avènement de cet échangeur est nationale.

Beaucoup assimilent cet état de fait, cette absence fort remarquée, à une sorte de mépris provoqué sans nul doute par le contexte politique actuel et le degré d’antagonisme entre ses deux leaders et le chef de l’Etat, Issoufou Mahamadou. Si c’est vraiment le cas, les deux leaders ont carrément péché. L’absence de ces deux leaders et pas n’importe lesquels, montre à suffisance le manque de maturité politique de ceux là même qui sont en quête de pouvoir d’Etat depuis une trentaine d’années, pour présider un jour aux destinées de la Nation. Seïni Oumarou et Hama Amadou ont certes le droit de tenir rigueur à Issoufou Mahamadou dans le cadre de leur relation d’hommes politiques. S’ils avaient un tant soit peu mis toute leur intelligence et leur subtilité politique en avant, nul ne trouverait à dire.

En ne se mettant pas à la hauteur, ils avaient tout simplement fait montre d’un grand mépris vis-à-vis d’un chef d’Etat, le symbole par Excellence de la République. En décidant de ne pas se présenter à cette cérémonie, qui n’est ni une affaire d’un parti politique, ni l’affaire exclusif du Président de la République, MM. Hama Amadou et Seïni Oumarou, ont, audelà de leurs personnalités de politicien, écorché l’image de la Nation. Voilà toute l’interprétation qu’il faut donner à l’absence de ses leaders qui confondent apparemment l’adversité politique aux affaires de la Nation. Donc l’histoire donne raison à tous ceux qui n’excluent en raison du climat politique actuel, des velléités de sabotage des affaires de la Nation.

Si une haute personnalité politique de rang de ces hauts responsables politiques, peut se comporter de la sorte, qu’est ce qui empêcherait demain un petit commis qui doit son salut grâce à la politique à ne pas répondre à quelconque mot d’ordre de sabotage dans sa sphère de compétence ? C’est ce qui explique d’ailleurs toute la vigilance portée ces derniers jours, dans beaucoup de secteurs étatiques, notamment dans la chaîne de dépenses de l’Etat. Sur tout un autre plan et toujours par rapport à cette absence de Hama Amadou et Seïni Oumarou, on parle d’une paranoïa dont souffrirait le Président de l’Assemblée Nationale Hama Amadou, qui craint, selon certaines sources, pour sa vie… C’est en tout cas ce même ragot que raconte une certaine presse depuis quelques jours.

Il faut dire que ce n’est pas pour la première fois que Hama Amadou se laisse envahir par la paranoïa à chaque fois que le contexte politique ne lui est pas favorable ou lorsqu’il s’éloigne du pouvoir d’Etat. Beaucoup de nigériens ont encore en mémoire, les propos propagés par l’entourage de ce dernier sous le régime du Général Baré dans les années quatre-vingt-dix. Lui-même Hama en avait donné la preuve à cette époque, en se précipitant pour chercher refuge au Burkina Faso. En 2009, au temps fort de la lutte contre le Tazartché, M. Amadou Amadou, aussitôt libéré de la prison civile de Koutoukalé, a pris la poudre d’escampette pour presque se réfugier à l’extérieur. A cette époque également, ses partisans avaient laissé entendre que la vie de Hama était mouvementée.

D’ailleurs n’a-t-il pas lui-même déclaré depuis Abuja sur les ondes d’une radio internationale que «Tandja veut me tuer» mais sans en apporter la moindre preuve à l’opinion. Si cette farce grotesque arrange politiquement ses auteurs, il faut dire que c’est l’image de l’Etat du Niger et de la démocratie qu’on ternit à chaque fois à travers de tels canulars, parce qu’ils reposent toujours sur des fausses informations.

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