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Concours professionnels d’entrée à l’ISP: La Fonction publique nigérienne, entre légèreté, confusion et fortes présomptions de magouilles
Publié le mardi 24 septembre 2013   |  tamtaminfo.com


Mme
© Autre presse par DR
Mme Sabo Fatouma Zara Boubacar Zakaria,ministre de la Fonction Publique et du Travail


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Le ministère de la Fonction publique nigérienne est pourri. C’est là, une opinion largement répandue depuis un certain temps. Une chose est sûre, depuis le départ de Madame Kanda Siptèye à la tête de ce département ministériel, c’est le retour des vieilles pratiques décriées sous la 3ème République de l’ère AFC (Alliance des Forces du Changement).

Le dernier en date dans ce ministère, très illustratif et très scandaleux est donné à travers l’organisation de onze (11) concours professionnels d’entrée à l’Institut de Santé Publique (ISP) de Niamey au titre de l’année académique 2013-2014. En comparant l’arrêté n°0933/ MFPT du 13 juin 2013 porte liste de candidats autorisés à se présenter auxdits concours visé par Monsieur Ibrahim Yacouba assurant à l’époque l’intérim de la Ministre Mme Sabo Fatimata Zara et celui portant le n°1524/MFP/RA du 05 septembre 2013 portant liste des admis visé par le nouveau Ministre Elhadji Laouali Chaibou, on relève des manquements graves qui permettent de mesurer la légèreté dans la gestion de la fonction publique nigérienne.

Suivez ces détails : Tout d’abord pour ce qui est de la liste des candidats admis pour l’obtention d’un DESS en épidémiologie, Catégorie A1, au nombre de dix (10), deux noms retiennent l’attention, ceux de Mr TSALHA BOUBACAR né le 31/ 12/1969 à Dogondoutchi et détenteur du numéro matricule 74 068/D et Mme BINTA ELHADJI SOUMANA GAOH né le 09/12/1971 à Doutchi, matricule 62 012/B. Ces deux noms ne figurent nulle part sur la liste des candidats autorisés à se présenter au concours pour lequel ils sont admis. Ils sont inscrits sur la liste des candidats au concours pour l’obtention d’un DESS en Information-Education-Communication (IEC), Catégorie A1. Autrement dit, ils sont admis pour un concours pour lequel ils ne sont pas normalement autorisés.

Mêmes conclusions pour Mr RIGUIMA BASSIROU, matricule 85 376/T né le 31/12/1971 à KOUAB, Mme RAMATOU MALAM DOKA, matricule 66 390/P, née le 03/10/1971 à Niamey et ABDOURAHAMANE YAGANA, matricule 72 267/L, née le 24/08/1972 à N’Guigmi. Le premier nom (RIGUIMA BASSIROU) admis pour l’obtention d’un DESS en Psychopédagogie, Catégorie A1, était candidat autorisé pour l’obtention d’un DESS en IEC. Le deuxième nom (Mme RAMATOU MALAM DOKA) admis pour l’obtention d’un DESS en Santé Communautaire avait postulé pour le DESS en IEC, Catégorie A1. Enfin, le troisième nom (ABDOURAHAMANE YAGANA) autorisé à se présenter pour l’obtention d’un DESS en Santé Communautaire, Catégorie A1 est admis pour le DESS en santé de la Reproduction. Un autre niveau de manquement a trait aux conditions d’accès aux concours.

Dans l’arrêté n°0485/ MFPT du 21 mars 2013 par le Secrétaire Général du Ministère de la Fonction Publique et du Travail, Assoumane Moussa Attah, il est fait mention de conditions à remplir par le candidat pour avoir accès aux concours. Par exemple pour l’obtention d’un DESS en Santé Communautaire, Catégorie A1, qui nous intéresse dans le cas présent, la condition d’accès est ainsi libellée : « Les Techniciens Supérieurs en Santé Communautaire, Catégorie A2, âgés de 47 ans au plus au 31 décembre 2013 et ayant accompli au moins trois (3) ans de service effectif après la titularisation ou le dernier reclassement dans leur corps, à la date du déroulement du concours. Ici on constate que le candidat Mr HAMIDOU ATTA, matricule 51 865/Z, né le 31/12/ 1965 à Tamao admis pour l’option DESS/Santé Communautaire a dépassé l’âge d’accès au concours.

A bien regarder sa date de naissance, au 31 décembre 2013, il aura 48 ans et non les 47 ans révolus. La violation de la condition d’âge est également observée chez d’autres candidats non admis mais ayant participé aux différents concours. Il s’agit de : Mr JANJOUNA LAOUALI, matricule 57 916/W né le 31/12/ 1965 à Gidanroumdji pour le DESS/option Santé Communautaire ; Madame SOUMAILA HAOUA SEYNI, matricule 57 999/S né le 31/12/1965 à Tillabéri; Mr YACOUBA DOURAHAMANE, matricule 54 316/W, né le 31/12/1965 à Bangou Koire ; et même Melle AISSA AMADOU, matricule 71 928/H, né le 17/08/1965 à Dosso. Si les candidats nés le 31/ 12/1965 auront 48 ans révolus le 31/12/2013, celle qui est née le 17/08/1965 aura plus de 47 ans à ladite échéance. En se référant toujours à l’arrêté n° 0485/MFPT du 21 mars 2013 portant organisation de onze (11) Concours Professionnels d’entrée à l’Institut de Santé Publique (ISP), on constate que le nombre de places pour le DESS/option Psychopédagogie est de dix (10).

Or 16 noms sont mentionnés sur la liste des admis portés par l’arrêté n°1519/MFP/RA du 05 septembre 2013 sans qu’on ne fasse cas comme cela se fait habituellement de liste d’attente. Dans le même registre des concours professionnels de la santé mais cette fois sur un tout autre arrêté (arrêté n°1524/MFP/RA du 05 septembre 2013) portant publication des candidats admis aux trois (3) concours d’entrée aux Ecoles Nationales de Santé Publique (ENSP) de Niamey et de Zinder, le ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la Réforme Administrative s’est encore illustré à travers le cas d’un candidat. Sur la liste des admis pour la formation des Infirmiers Diplômés d’Etat, Catégorie B2, la chance a souri à Mr KABIROU ISSA, matricule 70 298/J, né le 31/12/1977 à Tahoua. Comme les dieux de la réussite ont décidé de faire le bonheur de ce monsieur (ça arrive), le voilà encore, dans le même arrêté, sur la liste des admis pour la formation des assistants sociaux, Catégorie B2 mais avec cette fois une autre date de naissance, né le 31/12/ 1967.

Quelle est la bonne date de naissance de Mr KABIROU ISSA ? Erreur de frappe ? Ou bien a-t-on voulu dissiper quelque chose ? Ces différents exemples viennent étayer d’une certaine façon, les graves accusations portées au ministère de la fonction publique. Ces accusations ont pour noms : favoritisme, corruption, légèreté, magouille, etc. Propos de mauvais perdants ou face cachée d’une réalité, il ne se passe plus un concours d’intégration à la fonction publique sans qu’on ne parle du sempiternel problème de la triche. Quels sont les différents degrés d’implication ? Le Directeur Général de la Fonction Publique et le Directeur du Recrutement sont interpellés. C’est à eux de veiller à la régularité des concours. Car d’habitude, les premiers responsables du ministère ne font en réalité qu’apposer leur signature. A-t-on voulu tricher avec le départ de Madame Sabo ?

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