Le Centre Culturel Oumarou Ganda de Niamey a abrité, du 20 au 21 septembre, le forum régional sur l'éducation et la paix. Organisé par l'Association Nigérienne pour la Promotion de la Paix (ANPP), avec l'appui financier de l'UNESCO, ce forum placé sous le haut patronage du ministre des Enseignements Supérieurs, de la Recherche Scientifique et des Innovations, a vu la participation des délégués du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal. Le thème retenu est ''causes et conséquences des crises scolaires et universitaires''. Ainsi, deux jours durant, les participants venus de la sous-région et de l'intérieur du pays ont mené des débats fructueux sur ce thème à travers les échanges d'expériences.
Le secrétaire général adjoint du Ministère des Enseignements Supérieurs, de la Recherche Scientifique et des Innovations, M. Oumarou Idrissa, représentant le ministre, dans son mot d'ouverture, a relevé toute l'importance que revêt ce forum placé sous le signe de la paix en milieu scolaire. ''Il me plait de rappeler que ce forum se tient dans un contexte international très préoccupant et aussi à la veille de la journée internationale de la paix qui a pour thème cette année ''éducation pour la paix''. Il a rappelé que, dans son message du 13 juin 2013, le Secrétaire Général de l'ONU soulignait ''qu'il ne suffit pas d'apprendre aux enfants à lire, écrire et compter, mais qu'il faut aussi leur enseigner le respect des autres, du monde dans lequel nous vivons, et favoriser ainsi l'avènement de sociétés justes, plus ouvertes et plus harmonieuses''. M. Oumarou Idrissa s'est réjoui de cet appel et a invité les institutions, les élus, les associations et les éducateurs à mettre en place des vastes programmes d'éducation pour la paix. Il a en outre invité les participants à approfondir les réflexions en vue d'apporter leurs contributions aux décideurs et aux partenaires de l'éducation. ''Tout en comptant sur vos compétences et vos diversités, messieurs les participants, je vous invite à faire un diagnostic fiable des causes et conséquences des crises scolaires et de proposer des mécanismes pertinents et durables permettant de prévenir et gérer ce fléau. Nous souhaitons que cette édition 2013 soit une étape primordiale pour la paix. Qu'elle ravive les efforts fondamentaux des gouvernements et des citoyens pour l'éducation de la paix et la non-violence, pour un monde de sécurité et de progrès social conformément à la vision des autorités de la 7ème République'', a conclu le secrétaire général adjoint du Ministère des Enseignements Supérieurs, de la Recherche Scientifique et des Innovations.
Quant à la présidente de l'ANPP, Mme Abdou Saley Mariama, elle a rappelé les buts assignés à l'association et les avancées enregistrées, de sa mise en place à ce jour. Elle a indiqué que les objectifs de l'Association Nigérienne pour la Promotion de la paix sont entre autres de contribuer à la promotion de la culture de la paix et de la non-violence, singulièrement dans le milieu scolaire; et de promouvoir la justice sociale. Elle a par ailleurs rappelé la résolution 55/282 du septembre 2001, à travers laquelle l'assemblée générale des Nations Unies engage tous les Etats, les organisations et les particuliers, à célébrer la journée internationale de la paix au moyen d'activités d'éducation et de sensibilisation, et d'œuvrer pour un cessez-le-feu mondial. Quant au Secrétaire exécutif de la commission nationale de l'UNESCO, M. Issa Namata, il a relevé toute la pertinence du thème avant d'apporter des précisions sur les efforts de l'institution. ''Le présent forum sur les causes et conséquences des crises scolaires et universitaires traite d'un thème dont la pertinence est indéniable auprès de l'UNESCO dans la mesure où il s'intéresse aussi bien à l'éducation, qui est un des grands domaines d'intervention de l'UNESCO, qu'à la recherche de la paix dans ce secteur. En effet, pour l'UNESCO, l'éducation doit inclure des valeurs telles que la paix, la non-discrimination, l'égalité, la justice, la non-violence, la tolérance et le respect de la dignité humaine. C'est pourquoi, compte tenu de son mandat intellectuel et d'éthique, depuis sa création en 1945, elle joue un rôle de premier ordre dans la protection des droits de l'Homme, en établissant des normes juridiques, en diffusant des connaissances et en réalisant différentes recherches'', a-t-il conclu.