Plusieurs centaines de travailleurs d’une des deux mines d’Areva dans le nord du Niger ont entamé mardi une grève de trois jours pour réclamer le versement d’un reliquat de prime, a-t-on appris de source syndicale.
"Nous observons une grève de trois jours pour réclamer le versement d’un reliquat de prime", a indiqué à l’AFP Moussa Moutari, le dirigeant du Syndicat des agents des mines et assimilés (Synamine), l’un des deux syndicats du secteur, à l’origine du mouvement.
Sur 1 million de francs CFA (environ 1.500 euros) de "prime d’objectifs financiers" promise à chacun des 1.332 travailleurs du site, 400.000 FCFA (env 600 euros) ont été versés aux agents, qui réclament les 600.000 FCFA restants (environ 900 euros), selon M. Moutari.
A Niamey, la direction d’Areva a confirmé la grève, en précisant que la prime en question portait sur "l’année 2015".
"C’est une grève du fait du refus de la Somaïr (la société gérant cette mine) de payer une avance sur la prime objectifs financiers de l’année 2015, alors que l’année vient à peine de commencer", a expliqué à l’AFP un responsable local d’Areva.
Cette première journée de grève "a été bien suivie, au-delà de 80%", s’est félicité le syndicaliste. "Seuls certains travailleurs" ont suivi la grève, affirme Areva.
Areva a fait état début mars d’une perte record de 4,8 milliards d’euros, annonçant un vaste plan d’économie d’un milliard d’euros à l’horizon 2017.
Le géant du nucléaire français a récemment licencié 170 salariés sur le chantier de la mine d’uranium d’Imouraren (Nord nigérien), suspendu depuis août dernier.
L’uranium nigérien représente près de 35% de la production totale d’Areva de ce minerai, qui sert de combustible aux centrales nucléaires une fois enrichi.