Les agents de la Société des Mines de l’Aïr (SOMAIR), exploitante de l’une des plus importantes mines d’uranium à Arlit, dans la région d’Agadez (nord du Niger), pour le compte du groupe français AREVA, ont observé depuis mardi un arrêt de travail de trois jours, pour exiger le versement de leurs primes liées aux objectifs financiers atteints en 2014, apprend-on mercredi de source déclaré syndicale.
Selon le porte-parole du syndicat national des agents des mines (Synamin) Moussa Moutari, la grève est suivie à plus 90% par les travailleurs.
"Toutes les activités de la mine sont paralysées, 5 des 7 machines de productions sont instamment arrêtées et ce, pour 3 jours", a-t-il affirmé.
Pour le représentant syndical, la Somaïr ne veut pas verser des primes liées aux objectifs financiers atteints en 2014, " prétextant qu’ils enregistrent des pertes, ce qui n’est pas vrai".
Le groupe nucléaire français Areva exploite depuis plus de 50 ans, à travers ses filiales la SOMAÏR, la COMINAK, les gisements d’uranium d’Arlit (extrême nord du Niger).
Le Niger, 4ème producteur mondial d’uranium et 2ème fournisseur du groupe nucléaire français Areva, est paradoxalement, de nos jours, l’Etat le plus pauvre du monde.
Les bénéfices tirés de l’exploitation de l’uranium ne contribuent jusque-là qu’à hauteur de 5% au budget général du pays, selon les statistiques officielles.