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Niger : l’opposition menace de boycotter les élections
Publié le jeudi 9 avril 2015   |  mondafrique.com


Ousseini
© Autre presse par DR
Ousseini SALATOU, Porte-parole de l’Alliance pour la Réconciliation, la Démocratie et la République (ARDR).


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L'opposition nigérienne a récemment annoncé qu’elle n’irait pas aux élections prévues dans un an si le régime continue sa politique de « concassage »

« Les leaders de l’ARDR ont rencontré la délégation de l’Union européenne, le PNUD [Programme des Nations Unies pour le développementNDLR], l’ambassade des Etats-Unis, l’ambassade d’Allemagne et, moins formellement, l’ambassade de France, pour leur dire les menaces très graves de troubles sociaux qui pèseraient sur le pays si le Président Mahamadou Issoufou continue à vouloir manipuler les élections », a déclaré un responsable de l’ARDR.

"Le concassage" des partis politiques

Le groupe d'opposition l'ARDR déplore la manipulation du gouvernement d'Issoufou. Le gouvernement actuel interviendrait au sein des partis politiques
– ce que l’opposition appelle désormais systématiquement « concassage » des partis politiques
– en suscitant des dissidences à leur tête et, du coup, une confusion juridique totale.
Le gouvernement tenterait également de remplacer tous les représentants de l'opposition par des dissidents à la solde du régime au sein des différentes structures chargées de superviser les élections : le Conseil national du fichier électoral biométrique, le Conseil national de dialogue politique (CNDP), la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Une lettre de protestation a d'ailleurs été officiellement adressée au Premier ministre Brigi Raffini en ce sens.

En effet, les partis concernés par ces débordements sont le Mouvement National pour la Société du Développement (MNSD-Nassara) et la Convention démocratique et sociale (CDS-Rahama), où l'ancien secrétaire général Albadé Abouba, nommé ministre d’Etat sans portefeuille auprès du Président de la République, a prétendu, à l’issue d’un congrès convoqué le même jour que le congrès ordinaire du parti, le 30 novembre dernier, être le nouveau président de l’ancien parti Etat. A cette annonce, le ministre de l’Intérieur, Hassoumi Massaoudou, a réagi en remplacant les représentants du MNSD par ceux d’Albadé, actuellement poursuivi pour son ralliement au régime et une décision est attendue le 15 avril.
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