Le mardi 17 septembre 2013, s’est ouvert le Premier salon nigérien sur les énergies renouvelables Pendant quatre jours, les discussions ont porté sur plusieurs thèmes La première journée a permis de jeter les bases des discussions pour les jours suivants, consacrés aux ateliers. Il s’était agi d’augmenter l’intérêt pour sensibiliser et influencer le public sur les technologies des ER, offrir l’occasion de nouer des contacts, mais aussi montrer l’intérêt des parties prenantes et l’appui qu’elles apportent aux technologies et aux projets présentés. Les 2ème et 3ème journées c’est le thème «vers un marché durable des énergies renouvelables au Niger» qui a été développé. Ces ateliers, ont permis de prendre en compte les leçons tirées du forum, de l’étude et des présentations des experts et des échanges, afin d’établir les bases du travail de la dernière journée et de lancer le dialogue/plateforme- Energie que les acteurs non étatiques clé tenteront de mettre en place. Ces ateliers sont basés sur une approche interactive, encourageant une large participation des intervenants selon l’approche Participatory Market Systems Développent (PMSD), adaptée du travail accompli par Practical Action, dans d’autres contextes. Il s’agit, à travers cette approche, de susciter le dialogue entre les parties prenantes sur les principales questions relatives au développement des marchés durables des ER et de faciliter une identification participative des solutions possibles.
Le thème du 4ème jour est intitulé: « élaboration de la feuille de route pour l’accès à l’énergie et le déploiement des énergies renouvelables au Niger » En s’appuyant sur les questions abordées et les résultats obtenus au cours des trois précédentes journées, le quatrième jour s’est concentré sur les aspects relatifs à l’engagement politique et à l’élaboration de la feuille de route préliminaire. Le but est de susciter l’engagement et l’enthousiasme des décideurs nationaux au plus haut niveau, de rédiger une feuille de route qui va constituer, pour les années à venir, le baromètre qui permettra aux ONG et au gouvernement de mesurer les progrès accomplis dans la misé en oeuvre des résultats et recommandations issus des travaux de ce premier salon nigérien sur les énergies renouvelables. Aux termes des travaux qui ont duré quatre (4) jours, et après lecture de la déclaration de Niamey sur les énergies renouvelables, une conférence de presse a été organisée. Cette conférence a été co-animée par le Secrétaire Général Adjoint du ministère de I’Energie et du Pétrole, le Représentant Résident du Programme des Nations unies au Niger et le Représentant de la SNV au Niger devant de nombreux participants dont les membres du comité de pilotage de l’Association professionnelle de l’énergie solaire, les coordonnateurs des projets et programmes impliqués dans la gestion des problématiques majeures de l’énergie solaire au Niger et les journalistes de la presse nationale et internationale.
Après une présentation générale faite par le SGA du ministère en charge de l’Energie et du Pétrole, l’allocution du Représentant Résident du Programme des Nations unies pour le Développement :Fodé NDIAYE, coordinateur résident du Système des Nations unies et le mot introductif Directeur Pays SNV, un dialogue fructueux s’est instauré avec les journalistes qui ont posé de nombreuses questions auxquelles ils ont reçu de pertinentes réponses de la part des trois conférenciers. Il s’est agi au cours de cette rencontre d’informer les journalistes sur les énergies nouvelles et renouvelables, et, en particulier, sur l’accès des populations nigériennes aux sources d’énergie modernes et sensibiliser tous les participants sur les objectifs du premier salon nigérien sur les énergies renouvelables. Dans leurs interventions, ils ont indiqué qu’en janvier 2006, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ont convenu de faire chorus autour d’une politique régionale ambitieuse sur les énergies nouvelles et renouvelables pour permettre aux populations de ces différents espaces géographiques d’accéder aux services énergétiques modernes, de qualité et au moindre coût. En outre, Le Livre blanc, réalisé avec le soutien technique et financier du Programme des Nations unies pour le développement et de l’Agence Française de Développement, préconise de permettre l’accès à ces services, d’ici à 2015, à quelque 36 millions de foyers et à plus de 49 000 localités pour contribuer effectivement à la réduction de la pauvreté et la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Le gouvernement du Niger a adopté, en janvier 2010, le Programme national de Référence d’Accès aux Services Energétiques, qui s’inscrit dans le cadre de l’appropriation de cette politique régionale. L’objectif de ce programme est de mettre à la disposition de près de 40% de la population rurale au moins un service énergétique moderne. C’est même pourquoi, depuis 2004, le Niger a adopté une stratégie nationale et un plan d’action sur les énergies renouvelables pour pouvoir porter la part des énergies renouvelables dans le bilan énergétique de moins de 0,1% en 2004 à 10% en 2020. Par ailleurs, en septembre 2011, l’Assemblée Générale des Nations Unies a lancé, par la voix du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, l’initiative Energie Durable pour Tous, avec trois objectifs à atteindre d’ici 2030: assurer l’accès universel aux services énergétiques modernes; doubler le taux global d’amélioration de l’efficacité énergétique et enfin doubler la part de l’énergie renouvelable dans l’équation énergétique mondiale. L’année 2012 a été désignée comme une année internationale des énergies renouvelables.