Si être étudiant, hier, à l’université de Niamey, signifiait être heureux, logé royalement comme un petit prince, nourri et blanchi quasi gratuitement, aujourd’hui par contre, cela signifie plutôt vivre des situations de plus en plus compliquées.
C’est pour dénoncer cet état de fait, et attirer l’attention sur la précarité dans laquelle végètent les pensionnés de l’Université Abdou Moumouni (UAM) de Niamey, que l’Union des étudiants nigériens à l’université de Niamey (UENUN) à tenu une assemblée générale hier, 24 septembre 2013, au campus universitaire, au niveau de la place Amadou Boubacar.
Ainsi, prenant la parole pour la circonstance, Younissi Abdourahamane, secrétaire général du mouvement estudiantin a d’abord tenu à dénoncer le rejet de dossiers systématique de nouveaux bacheliers cette année à l’UAM. Selon ce dernier, 3000 dossiers auraient été rejetés cette année par les décanats. Soit 3000 bacheliers à qui on dénie le droit de s’inscrire, « en dépit du droit de tout bachelier à s’inscrire dans une université publique ».
Certes, la première Université publique du Niger compte 1265 lits pour environ 15 000 étudiants. C’est dire que les conditions de vie y sont précaires mais, outre le surnombre, les leaders estudiantins ont décrié l’intimidation dont ils disent être victimes de la part du doyen de la Faculté des Lettre et des Sciences Humaines qu’ils ont mis en garde.
Néanmoins, pour éviter tout jusqu’auboutisme dans leurs revendications, ces derniers ont proposé des alternatives. Ainsi explique toujours Younissi Abdourahamane, « sachant qu’un amphithéâtre ne peut pas être construit ici et maintenant…, lors de sa visite, nous avons tenu à exprimer au ministre des Enseignements Supérieurs de la Recherche et de l’Innovation, qu’il y a nécessité de penser à la location d’autres endroits, comme ça se faisait par le passer, pour permettre à ces camarades qui désirent étudier de déposer leurs dossiers ».
Le nombre des étudiants va crescendo chaque année alors que la capacité d’accueil, elle, stagne. Les autorités politiques sont plus que jamais interpellées pour doter les universités d’infrastructures adéquates. Une revendication qui tombe au moment où les examens de fin d’année ne sont pas encore achevés alors même que la nouvelle rentrée académique s’approche à grand pas.