ARUSHA (Tanzanie) - Un haut responsable de Tanzanie a appelé mardi les pays d'Afrique à s'unir pour lutter contre la corruption abondante dans les secteurs de la construction et des transports car ce problème contribue au ralentissement socioéconomique de la région.
Le vice-ministre tanzanien des Travaux Gerson Lwenge a tenu ces propos à Arusha à l'occasion du Séminaire international sur la performance et la gouvernance de l'administration des routes et des transports.
Cette réunion, qui mobilise 25 pays du monde entier, a été organisée par l'Association mondiale des réseaux routiers (PIARC) en collaboration avec l'Association des agences routières nationales d'Afrique australe (ASANRA).
Les pays africains, et en particulier ceux d'Afrique sub- saharienne, déploient de grands efforts pour mettre en place de meilleures infrastructures routières et de transports, mais la corruption demeure un défi « mortel » qui met en péril le développement de ces pays, a déclaré M. Lwenge.
"Il est grand temps que les pays se rassemblent pour affronter ensemble ce défi qui ruine nos économies, lorsque les projets de construction ensevelissent des masses énormes de financement", a-t-il déclaré.
La corruption est menée de manière très sournoise, c'est pourquoi les pays doivent être prudents lorsqu'ils luttent contre ce fléau, a-t-il déclaré, ajoutant que ces deux secteurs étaient particulièrement exposés à la corruption du fait des grands montants de fonds impliqués dans l'exécution des projets.
M. Lwenge a également décrit la corruption généralisée comme un phénomène social, politique et économique complexe qui touche tous les aspects de la société.
"Pour mieux comprendre le phénomène de la corruption tel qu' il existe dans nos pays, il est nécessaire de comprendre les causes, la dynamique et l'impact de ces pratiques aux échelles petites, grandes et intermédiaires", a-t-il dit.