Le président de l’Assemblée nationale du Niger, Hama Amadou, s’en est violemment pris à des journalistes nigériens qu’il a qualifiés de "mercenaires de plume", et appelle à un assainissement du secteur. M. Hama Amadou a tenu ces propos à l’occasion de l’ouverture officielle de la première session ordinaire au titre de l’année 2013 du parlement nigérien à Niamey.
Selon lui, "sous prétexte d’une liberté de presse sans aucun garde-fou, certains médias s’autorisent à désinformer et désintoxiquer délibérément les citoyens, à diffamer aussi sans retenue et sans précaution aucune des hommes politiques".
Pour lui, "tout se résume à la rumeur publique et aux écrits pernicieux de quelques plumitifs de nos médias en mal de sensationnel, ou des propos de ces mercenaires de la plume au service d’intérêts extérieurs, qui sont payés pour faire l’ événement qui ruinerait les capacités du régime à mieux défendre les intérêts du pays".
Il s’agit "tout simplement de pousser à la rupture entre les partis politiques sur lesquels repose aujourd’hui la stabilité du Niger, en semant le doute et la suspicion dans les esprits, et en rendant l’atmosphère politique irrespirable, pour ceux à qui revient la responsabilité de décider du sort de la nation", a regretté Hama Amadou.
M. Hama Amadou a souligné la nécessité d’"insérer les garde-fous nécessaires dans la loi, qui contraindraient les uns et les autres, à une meilleure observance des principes, des règles et de l’ éthique professionnelles dans le métier de presse".